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Mot du président sortant

Maintenir le cap

 

Après plusieurs années de croissance, l’exercice 2021-2022 s’inscrit comme une année de transition. L’objectif de cette transition est clair : repositionner Sollio Groupe Coopératif sur des bases solides.

 

Avec des ventes consolidées de 8,9 milliards de dollars, Sollio Groupe Coopératif affiche une perte avant impôts, incluant les activités abandonnées, de 337,5 millions de dollars. Cette perte inclut une dépréciation d’actifs incorporels et d’écarts d’acquisition de 248 millions de dollars.

 

En période tumultueuse, il est plus important que jamais de maintenir le cap. Et c’est ce que nous avons fait. Les efforts de la direction et de l’organisation ont essentiellement porté sur la poursuite du vaste chantier débuté l’an passé : le plan d’optimisation des actifs et l’optimisation de l’efficience opérationnelle.

 

Un tel chantier s’échelonne sur une longue période et plusieurs actions seront terminées au cours de la prochaine année. Les résultats ne sont pas immédiats, mais sont porteurs à terme.

 

Un objectif majeur du chantier est de rétablir la santé financière, pour mieux se positionner face à l’avenir. Ce rétablissement nous permettra d’investir à nouveau dans des projets straté­giques, en temps opportun, afin d’assurer la pérennité de Sollio Groupe Coopératif.

 

Tout aussi important, le plan d’optimisation ne dénature pas les activités fondamentales de l’organisation. On ne touche pas à nos coeurs de métier.

 

Ce chantier implique l’ensemble de nos divisions. Je tiens à souligner que tout au long de l’année, les chefs de direction et leurs équipes ont su faire preuve de créativité et d’agilité pour mettre en place les meilleures solutions de redressement et d’efficience opérationnelle, tout en respectant nos coeurs de métier.

 

En plus de mener ce chantier, les dirigeants et leurs équipes ont fait face à un environnement d’affaires contrasté, avec des vents contraires pour certains secteurs et des vents porteurs pour d’autres.

 

Du côté positif, Groupe BMR a connu une année record et les résultats des productions végétales de Sollio Agriculture ont été supérieurs aux attentes. Ces deux secteurs ont notamment profité des prix élevés des commodités, comme ceux des fertilisants et du bois d’oeuvre. Mais ils ont aussi eu à gérer les risques liés à la volatilité de ces marchés, avec une gestion en continu très serrée des inventaires, ce qu’ils ont réussi.

 

Soulignons aussi l’impact du conflit en Ukraine, qui a débuté en pleine période d’approvisionnement en fertilisants provenant de l’Europe de l’Est. L’équipe de Sollio Agriculture s’est mobilisée pour s’assurer que la totalité des commandes puisse être disponible et livrée au réseau pour la période des semis, malgré les complexités logistiques.

De leur côté, les secteurs du porc trans­formé et de la volaille d’Olymel ont aussi connu d’excellents résultats, notamment en raison de la hausse des prix et des mixtes de produits vendus.

 

Encore cette année, ce sont les activités de porc frais d’Olymel qui ont généré des résultats négatifs. L’enjeu de la pénurie de la main-d’oeuvre affecte en particulier les usines de porc frais, où les conditions de travail sont plus difficiles que bien d’autres secteurs d’emplois.

 

Le manque de main-d’oeuvre oblige à prioriser la cadence d’abattage et à produire des coupes primaires à faibles marges. Les contraintes sanitaires liées à la COVID-19 ont aussi perduré durant quelques mois de l’exercice, ce qui a affecté l’efficacité des opérations.

 

La formule du prix du porc au Québec a continué de nous désavantager par rapport à nos compétiteurs canadiens et nord-américains. L’impact de cette formule est d’autant plus important avec l’incapacité de pleinement transformer les coupes. Le défi est de trouver un juste équilibre dans l’établissement du prix, qui permet une approche gagnant-gagnant, tant pour les producteurs que pour les transformateurs.

 

Malgré les deux dernières années difficiles dans le secteur du porc frais, les perspectives sont encourageantes. D’abord, Olymel poursuit son plan d’amélioration des opérations porcines, et les résultats continuent de se redresser.

 

Un autre élément encourageant est le programme temporaire du gouverne­ment qui permet aux entreprises de la transformation agroalimentaire d’aug­menter le seuil des travailleurs étrangers temporaires dans leurs usines.

 

Cette mesure nous permet d’accueillir et de former de nouveaux travailleurs qui vont arriver au cours des prochains mois. Avec les nouveaux seuils autorisés par le programme, les besoins en main-d’oeuvre d’Olymel devraient être comblés en bonne partie pour les prochaines années, à condition que le programme temporaire du gouvernement devienne permanent.

 

Enfin, sur un horizon à plus court terme, nos usines ont de nouveau le droit d’exporter en Chine depuis quelques mois. La Chine reste un marché unique dans le monde pour la valorisation des sous-produits de porcs.

 

L’autre secteur qui a généré des résultats négatifs est celui des grains de Sollio Agriculture. Dans ce secteur aussi, les perspectives sont encourageantes. Le retrait des activités d’exportations de grains est en grande partie complété, ainsi que les pertes associées à cette sortie.

 

Encore une fois, les contrastes entre les résultats démontrent l’importance de la diversification de nos activités. Certains de nos secteurs affichent des résultats stables, année après année, et contribuent ainsi à la résilience de Sollio Groupe Coopératif.

 

D’ailleurs, nos partenaires financiers continuent de nous témoigner leur confiance en ces moments plus difficiles, que ce soit par la mise en place d’un financement à terme temporaire, l’amendement des actions privilégiées ou le renouvellement de la facilité de crédit. Je les remercie grandement pour leur appui envers notre organisation et notre modèle d’affaires coopératif.

 

Je remercie aussi les directions, leurs équipes respectives et nos quelques 16 000 employés, pour leur engagement et leur dévouement envers notre organisation.

 

 

La force du réseau

 

Autre élément positif, notre réseau de coopératives est en bonne santé. La solidité financière de nos coopératives agricoles continue de s’améliorer, année après année. Le vaste projet de restructuration du réseau, Vision Plus, est très avancé.

 

Rappelons que Vision Plus favorise la consolidation de nos coopératives agricoles et les partenariats d’affaires avec notre division Sollio Agriculture. Ce projet a permis de moderniser le modèle d’affaires du réseau, entre autres afin de mieux répondre aux besoins des producteurs. Il ne fait aucun doute que les coopératives consolidées sont en très bonne posture pour faire face aux grands défis d’aujourd’hui et de demain. Ces grandes entreprises coopératives représentent des piliers de l’économie régionale.

 

À cet égard, soulignons le lancement officiel d’Unoria Coopérative le 1er novembre dernier, qui est née de la fusion des coopératives Purdel et Agriscar. Cette initiative de consolida­tion permettra à Unoria Coopérative de demeurer un moteur économique de premier plan et d’assurer la pérennité de l’agriculture de la région du Bas-Saint- Laurent et de la Gaspésie. Cette dernière fusion conclut la phase de consolidation ciblée initialement lors de la mise en place du projet Vision Plus.

 

En parallèle, le partenariat entre Unoria Coopérative et Sollio Agriculture a été mis en place afin de regrouper l’ensemble des activités agricoles de la coopérative. Ces partenariats d’affaires entre les coopératives et Sollio Agriculture contri­buent au renforcement de notre réseau, à nous rendre plus compétitifs et à accen­tuer le lien d’usage qui nous distingue.

 

Vision Plus reste un projet dynamique et évolutif, et c’est ce qui fera son succès à long terme. Vision Plus n’est pas statique et les structures mises en place pourront évoluer et s’améliorer en continu, au besoin.

 

 

Au-delà des structures organisation­nelles, c’est l’humain qui fait la différence. Et c’est souvent dans l’adversité où les véritables valeurs se dévoilent. Au cours de cette dernière année tumultueuse, je me dois de souligner le mouvement de solidarité sans équivoque dont les élus et les dirigeants du réseau ont fait preuve.

 

Tout au long de l’année, votre solidarité a fait la différence. Que ce soit lors de nos différentes rencontres, ou par des gestes opérationnels concrets pour appuyer Sollio Groupe Coopératif, comme l’actualisation du programme de préachats. Cet élan de solidarité, nous pouvons en être fiers.

 

C’est la solidarité qui fait toute la force et la résilience du réseau. C’est la solidarité qui donne tout son sens au mouvement coopératif. Je vous en remercie grande­ment. Voici sans aucun doute une valeur primordiale à transmettre aux géné­rations futures de coopératrices et de coopérateurs agricoles, pour assurer la pérennité de notre réseau.

 

 

100 ans et la vie devant

 

Comme par le passé, nous saurons nous adapter et continuer à générer de la valeur pour nos membres grâce à notre modèle coopératif persévérant et résilient.

 

Nous allons donc maintenir le cap au cours des prochains mois, en poursui­vant le plan d’optimisation des actifs et d’efficience opérationnelle. Pour mieux nous guider dans les années à venir, un exercice de planification stratégique de l’organisation sera réalisé.

 

Nous allons aussi continuer nos travaux sur des éléments fondamentaux de notre modèle coopératif, tel que l’amélioration en continu de la gouvernance. Parmi les nouveautés de cette année, nous avons publié une Matrice annuelle du Conseil, qui vise à communiquer au réseau une représentation fidèle du profil et des caractéristiques du conseil, ainsi qu’un portrait des administrateurs qui le composent.

 

Sur le plan des affaires gouvernemen­tales, nous allons continuer de défendre et de représenter les intérêts de Sollio Groupe Coopératif, du réseau et des membres sur les enjeux qui ont des impacts majeurs, comme le pro­gramme des travailleurs étrangers temporaires, les tarifs gouvernementaux sur les fertilisants, ou le projet de loi sur les agronomes.

 

Par ailleurs, nous poursuivons notre démarche structurée en matière de res­ponsabilité d’entreprise. Notre volonté demeure d’améliorer notre performance environnementale, d’accompagner les producteurs et les productrices dans leurs défis liés à l’adaptation aux chan­gements climatiques et de faire partie de la solution. Cette année, nous avons entrepris, entre autres, la réalisation d’un bilan détaillé des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation hydrique de chaque division, de façon à pouvoir se fixer des objectifs réalistes dans le futur.

 

C’est aussi la première année de réalisa­tion du nouveau mandat de la ferme de recherche en productions végétales. Les travaux de la ferme de recherche visent dorénavant à outiller Sollio Agriculture et son réseau afin d’aider les producteurs agricoles à répondre aux défis en matière d’agriculture durable.

 

Voici des gestes concrets qui montrent notre volonté de participer et de trouver des solutions face aux différents défis environnementaux et sociaux. Je suis fier de constater que nous déployons des efforts soutenus afin d’assurer un futur sain et durable à notre réseau et à la société par notre empreinte dans les communautés.

 

Sollio Groupe Coopératif célèbre un siècle d’existence, c’est un patrimoine unique. Il est de notre responsabilité d’en assurer la pérennité et de léguer un héritage fort aux générations futures de coopératrices et de coopérateurs agricoles. Ce sont ces responsabilités et nos valeurs qui, jour après jour, nous guident dans nos actions et nos décisions.

 

En conclusion, je remercie mes collègues du conseil d’administration pour leur solidarité, leur professionnalisme et la confiance qu’ils m’accordent. En mon nom et au nom du conseil d’adminis­tration, je tiens aussi à remercier M. Pascal Houle, chef de la direction, et ses équipes pour leurs efforts soutenus et pour avoir su maintenir le cap dans les chantiers majeurs de l’organisation. Je remercie aussi l’ensemble des administra­teurs et administratrices du réseau. C’est votre engagement et votre détermination qui donnent tout son sens à notre action collective.

 

 

Faits saillants

8,8 G
$

Produits

-
$

Dividendes à la Filière porcine coopérative

579,1 M
$

Fonds de roulement

(289 M)
$

Excédent avant ristournes et impôts sur l’excédent

1,73 G
$

Actions privilégiées et avoir de la Société

-
$

Ristournes

Rapport de gestion

Notre priorité : renouer avec la rentabilité

 

Toutes les années comportent leur lot de défis et de rebondissements inattendus, mais nul doute que l’année qui vient de se terminer se classe parmi les plus tumultueuses de l’histoire de Sollio Groupe Coopératif. L’exercice financier terminé le 29 octobre 2022 affiche des ventes de 8,9 milliards de dollars et une perte avant impôts de 337,5 millions de dollars, incluant la perte afférente aux activités abandonnées. En 2021, les ventes se chiffraient à 7,9 milliards de dollars, alors que la perte avant impôts était de 21,5 millions de dollars. Cette baisse est attribuable principalement à la division Sollio Alimentation.

 

 

Sollio Agriculture

 

La division Sollio Agriculture affiche un excédent avant impôts de 19,6 millions de dollars comparativement à une perte avant impôts de 24,8 millions de dollars en 2021, représentant une hausse de 44,4 millions de dollars. Cette hausse s’explique principalement par le secteur des productions végétales, qui a su naviguer dans un contexte de prix de marché volatile, en plus de tirer avantage d’un positionnement favorable sur les inventaires disponibles. Malgré cet aspect favorable du contexte économique, depuis le deuxième trimestre de l’exercice 2022, le prix des fertilisants a grandement été affecté par le conflit en Ukraine. Plus précisément, un tarif de 35 % a été imposé par le gouvernement canadien à toutes les importations effectuées auprès de la Russie. L’impact de ces tarifs a été très coûteux pour nos partenaires et nos membres, et des efforts importants ont été déployés pour non seulement trouver de nouveaux fournisseurs, mais également influencer les positions prises par le gouvernement du Canada.

 

Quant au secteur des grains, Le plan de repositionnement a permis de connaître une amélio­ration des résultats, bien qu’atténuée par des pénalités en cours d’exercice relatives à l’exécution de contrats avec différents terminaux à travers le Québec et l’Ontario ainsi que par des provisions pour de telles pénalités sur des contrats à moyen et long terme, conséquence de l’abandon des activités d’exportation.

 

Sollio Détail

 

Pour la division Sollio Détail (Groupe BMR), l’excédent avant impôts incluant les dépenses corporatives s’élève à 53,8 millions de dollars, comparativement à 28,2 millions de dollars l’année dernière, représentant une augmentation de 25,6 millions de dollars. Ces résultats représentent le fruit d’un contexte économique inédit, jumelé à plusieurs défis opérationnels, ayant permis à la division d’engranger une année financière record. Une hausse des ventes reliée à la montée des prix des commo­dités durant la première moitié de l’année, combinée à l’ajout de nouveaux marchands au réseau ainsi qu’à l’inflation explique une partie de ce résultat. Le prix des commodités a connu une cassure à la mi-année, toutefois moins prononcée que l’année dernière. Les mécanismes mis en place, tels que le suivi serré de l’inventaire, combinés à des positionnements stratégiques à terme, ont permis de maintenir une profitabilité favorable malgré la volatilité des prix et de générer cette performance historique.

 

Les résultats du secteur Énergies sont présentés sous forme de quote-part des résultats via la détention d’une participation dans un partenariat détenu à 50 % par le biais d’une filiale. La quote-part enregis­trée pour l’exercice est de 17,0 millions de dollars comparativement à 12,3 millions de dollars l’année dernière.

 

Sollio Alimentation

 

Finalement, en ce qui concerne la division Sollio Alimentation (Olymel), celle-ci a réalisé une perte avant impôts, incluant les dépenses corporatives, de 445,7 millions de dollars comparative­ment à un déficit de 71,8 millions de dollars en 2021. Cette baisse s’explique principalement par les résultats du secteur du porc ainsi que par une dévaluation importante de l’écart d’acquisition. Le début de l’exercice a été particulièrement difficile pour le secteur du porc Est, le manque de main-d’oeuvre et la situation des porcs en attente ayant obligé la division à recourir à l’abattage externe, occasionnant des frais supplé­mentaires importants. Nos usines ont donc connu des difficultés à produire des coupes primaires pleinement désossées, empêchant la division de profiter des marges prévues par cette valeur ajoutée. De plus, l’exercice 2022 a été marqué par une hausse importante des coûts de main-d’oeuvre et des coûts d’approvi­sionnement. Le secteur du porc Ouest affiche également des résultats inférieurs à l’exercice 2021, ceux-ci ayant été gran­dement affectés par la hausse du coût des grains, de la main-d’oeuvre et des frais de transport, ainsi que par la fermeture du marché de la Chine au cours des trois premiers trimestres de l’exercice, et ce pour une deuxième année consécutive.

 

Toutefois, le secteur du porc surtransfor­mé et du bacon a quant à lui démontré d’excellents résultats, en lien avec une hausse du volume des ventes engendrée entre autres par la réouverture des restaurants et le retrait des mesures de distanciation, ainsi qu’une optimisation des produits vendus. Le secteur de la volaille a connu une performance record, s’expliquant par un contexte de marché favorable ainsi que par des investisse­ments en automatisation qui ont occasionné des impacts positifs sur les marges.

 

Charges

 

Le coût des ventes, des frais de vente et d’administration s’établissent à 9,0 milliards de dollars, comparativement à 7,9 milliards de dollars pour l’exercice précédent. Cette augmentation s’illustre principalement dans les divisions Sollio Alimentation et Sollio Agriculture.

 

Les frais financiers nets s’élèvent à 84,0 millions de dollars pour l’exercice 2022 alors qu’ils ont totalisé 35,7 millions de dollars au cours de l’exercice précédent. La hausse des frais financiers nets résulte principalement des augmentations de taux d’intérêt ayant pris effet au cours de l’exercice, ainsi qu’à une hausse relative aux résultats financiers de la Coopérative.

 

En tenant compte des résultats de ses divisions, Sollio Groupe Coopératif affiche une perte d’exploitation conso­lidée de 227,5 millions de dollars, alors que cette perte se chiffrait à 50,9 millions de dollars en 2021.

 

En ce qui concerne les autres résultats, mentionnons le poste « quote-part des résultats des partenariats », soit des entités dans lesquelles la Coopérative détient un contrôle conjoint. Cette quote-part s’établit à 60,0 millions de dollars en 2022, comparativement à 57,4 millions de dollars pour l’exercice précédent. Cette augmentation découle principale­ment du secteur de la distribution et de la commercialisation d’intrants agricoles de la division agricole affichant des résultats records en 2022, contrebalancés en partie par une diminution des résultats attribuables au secteur du porc de la division alimentation.

 

Au poste « quote-part des résultats des entités sous influence notable », soit des entités dans lesquelles la Coopérative détient moins de 50 % des participations, la quote-part s’établit à 12,4 millions de dollars en 2022, comparativement à 13,8 millions de dollars en 2021. Cette baisse est encore une fois expliquée principalement par le secteur du porc.

 

Le poste « résultats des placements », soit les revenus d’intérêts et de dividendes des placements, s’établit à 2,8 millions de dollars en 2022, comparativement à 2,0 millions de dollars pour l’exercice précédent.

 

Le poste « pertes nettes à la cession et à la réévaluation d’actifs » s’établit à 161,4 millions de dollars en 2022, com­parativement à 12,6 millions de dollars en 2021. La perte de 2022 provient majoritairement de réévaluations d’actifs incorporels et d’écarts d’acquisition dans la division alimentation. La perte de 2021 provenait quant à elle de disposi­tions d’immobilisations corporelles dans la division alimentation ainsi que de dispositions de placements dans la division agricole.

 

Le poste « gains (pertes) sur réévaluation des swaps de taux d’intérêt » présente un gain de 22,3 millions de dollars en 2022, comparativement à un gain de 26,3 millions de dollars pour l’exercice précédent. Ceux-ci s’expliquent par l’augmentation marquée des taux d’intérêt.

 

En 2022, le poste « gains découlant des indemnités d’assurance », s’établit à 2,1 millions de dollars, comparativement à 6,9 millions de dollars en 2021. Ces sommes représentent des montants récupérés à la suite de réclamations d’assurances.

 

Finalement, en 2022, la Coopérative a décidé de se retirer de certaines activités relatives à la commercialisation de grains en Ontario, en plus des activités d’expor­tation de grains, créant une perte nette afférente aux activités abandonnées de 48,2 millions de dollars en 2022, compa­rativement à 64,3 millions de dollars pour l’exercice précédent.

 

Pour l’exercice clos le 29 octobre 2022, considérant le recouvrement d’impôts de 0,7 million de dollars, la perte nette est de 336,9 millions de dollars, comparati­vement à 10,3 millions de dollars en 2021. La perte nette attribuable aux membres de la Coopérative est de 278,4 millions de dollars, comparativement à 4,3 millions de dollars en 2021, alors que la perte nette attribuable aux participa­tions ne donnant pas le contrôle est de 58,5 millions de dollars, comparative­ment à 6,0 millions de dollars en 2021.

 

2021-2022 : un exercice encore empreint de turbulences

 

Le 100e anniversaire de Sollio Groupe Coopératif passera à l’histoire pour de multiples raisons. Bien entendu, pour avoir franchi le jalon important que très peu d’organisation peuvent se targuer d’avoir franchi, mais aussi pour avoir continué à démontrer toute la pertinence et la solidité de notre modèle d’affaires. Nous l’avons souvent évoqué, mais c’est dans les moments difficiles que notre modèle prend tout son sens.

 

L’exercice 2021-2022 en fut un qui a de nouveau connu de nombreuses turbulences; on peut penser d’une part au problème de la pénurie de main-d’oeuvre, exacerbé par la pandémie, ou à la guerre menée par la Russie en Ukraine, laquelle a entraîné des bouleversements considérables. D’autre part, les graves perturbations des marchés mondiaux avec une volatilité des prix, une forte inflation et des enjeux liés à la fragilisation de la chaîne d’approvisionnement se sont ajoutés au tableau. S’ajoutent à cela les risques géopolitiques en cours, consé­quences des relations tendues entre les gouvernements canadien et chinois. Ainsi, il aura fallu plus que jamais faire preuve d’agilité et s’adapter pour sur­monter les défis.

 

L’essentiel de notre année a été consacré à la réalisation de notre plan d’optimisation, lequel se poursuit, et ce, sans affecter notre coeur de métier et notre niveau de service aux membres. Ce plan d’opti­misation porte d’ailleurs déjà ses fruits. Nous pouvons affirmer être aujourd’hui en bien meilleure posture que nous ne l’étions l’année dernière. Nous avons été durement touchés, et grâce à notre modèle d’affaire dont la résilience n’est certes plus à démontrer et à nos valeurs coopératives fortes et inscrites dans notre ADN, nous regagnons progressivement le chemin de la rentabilité.

 

Pendant nos 100 ans d’activités, nous avons surmonté bien des tempêtes tout en demeurant centrés sur notre mission, en étant tout d’abord au service de nos membres et impliqués dans nos communautés.

 

Parmi nos priorités, nous maintenons nos grands axes d’intervention, soit active­ment encourager et développer la relève, poursuivre la mise en place de notre démarche de responsabilité d’entreprise et soutenir avec constance la communauté et nos membres. La terre est le pain et le beurre des producteurs : c’est pourquoi nous encourageons les meil­leures pratiques, pour léguer un cadre de qualité aux prochaines générations.

 

 

Ressources humaines

 

L’agilité est au coeur de nos décisions quotidiennes. Elle exige d’avoir une grande capacité d’adaptation, de même qu’une culture organisationnelle forte. Alors que cette année fut ma première année de gestion complète et que ce fut également le cas pour mes collègues Casper Kaastra, Alexandre Lefebvre et Yanick Gervais, chefs des directions et président-directeur général de nos divisions, nous avons eu la chance d’observer au quotidien comment s’incarnent nos valeurs et notre vision. La force du groupe prend ainsi tout son sens.

 

 

Équité, diversité et inclusion

 

Nous sommes très sensibles aux questions d’équité, de diversité et d’inclusion. C’est pourquoi nous avons mis en place à l’automne dernier un programme formel visant à favoriser la représentativité de plusieurs groupes minoritaires en plus de s’assurer d’offrir un milieu de travail inclusif. Dans les prochaines années, nous pourrons apprécier l’évolution de ce nouveau programme dans nos divisions.

 

 

Développement du leadership

 

Puisque nous travaillons tous ensemble à la création du Sollio de demain, nous accordons une place importante au développement du leadership au sein de l’organisation et du réseau. Nous avons notamment mis sur pied un programme ciblant les leaders émer­geants (programme Altitude), un forum d’échanges pour les leaders actuels (Forum Leadership), de même qu’un sommet pour les professionnels des ressources humaines.

 

Santé et mieux-être

 

La santé globale et le mieux-être des employés font partie de nos priorités. Sollio Groupe Coopératif est engagé de plusieurs façons à en favoriser le main­tien, par exemple, pour la santé physique, avec le Défi Sollio, notre activité sportive et caritative par excellence, qui s’est tenu dans la région de la Montérégie. Ainsi les employés de Sollio Groupe Coopératif, des divisions et du réseau ont été encou­ragés à marcher, à courir et à faire du vélo afin d’amasser des fonds pour des organismes de bienfaisance. Au total, 99 000 $ ont pu être remis à des organismes locaux.

 

 

100 ans et la vie devant

 

L’année qui vient de se terminer est spéciale pour l’organisation qui a franchi le cap des 100 ans. Il n’est pas donné à toutes les entreprises d’être pérennes, et Sollio Groupe Coopératif est l’exemple parfait d’un modèle fort, résilient et pertinent pour ses membres.

 

Célébrer un 100e anniversaire, c’est garder vivante la riche histoire de notre grande coopérative tout en permettant à celles et ceux qui l’ont écrite de la vivre et d’en partager leur fierté. C’est chose réussie.

 

Avant de clore officiellement ce chapitre de notre histoire et de passer au suivant, j’aimerais remercier chaleureusement notre président, ainsi que tous les membres du conseil d’administration de Sollio Groupe Coopératif pour leur appui constant. Merci également à mes collègues du comité de direction et aux dirigeants des divisions pour leur soutien, leur collaboration sans faille et leur précieux travail. Je salue aussi tous les présidents et directeurs généraux des coopératives pour leur inestimable solidarité dans les épreuves et leur esprit de coopération exceptionnel.

 

Finalement, un merci tout spécial aux employés de Sollio Groupe Coopératif et des divisions pour leur confiance et leur dévouement envers notre organisation, envers notre grande famille.

 

Nous puisons notre force dans notre réseau, dans nos valeurs; nous prenons acte du passé et bâtissons l’avenir ensemble. 100 ans se terminent, mais nous avons encore toute la vie devant !

 

Nos divisions

Nos activités sont regroupées au sein de trois divisions distinctes

Logo Sollio Agriculture avec endossement
Sollio Agriculture accomplit son plan de repositionnement
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Sollio Agriculture

Pour l’exercice 2021-2022, les ventes nettes de Sollio Agriculture poursuivent leur progression pour atteindre 2,929 milliards de dollars, comparativement à 2,357 milliards de dollars en 2020-2021. Cette augmentation de 572 millions de dollars, excluant les activités abandonnées, est principalement attribuable au prix élevé des intrants, notamment des ferti­lisants, mais également à la hausse des coûts des matières premières dans l’alimentation animale.

 

Les ventes nettes du Secteur des productions animales sont en progression de 14,9 % en raison d’une hausse de coût des ingrédients qui a fait croître le prix de vente moyen de 86 $ par tonne. La hausse importante des frais de production et les pressions sur les marges et les volumes font toutefois en sorte que le secteur termine l’exercice avec des résultats inférieurs au niveau attendu.

 

Le Secteur des productions végétales a connu à nouveau une année record, avec des ventes nettes en progression de 37,6 %. Ce résultat s’explique principalement par l’augmenta­tion de valeur des fertilisants. Nos coentreprises ont été perfor­mantes, avec une bonne gestion des frais d’exploitation et des gains de position suivant la hausse marquée du prix des intrants tout au long de l’année. Dans un contexte difficile découlant de la mise en place de tarifs douaniers sur les produits d’origine russe, le secteur végétal a réussi à assurer l’approvisionnement pour l’ensemble des réseaux.

 

Le Secteur des grains a poursuivi son plan de repositionnement dans la dernière année, avec une sortie ordonnée de plusieurs segments d’activités, et affiche des ventes nettes en recul de 27,2 % par rapport au dernier exercice. En lien avec ce plan, les résultats sont touchés par des pénalités sur des engagements contractuels et des provisions liées à des engagements futurs.

 

 

Faits saillants de l’exercice

Nos réseaux de détaillants partenaires en productions végétales ont bénéficié de la tendance à la hausse de la valeur des fertilisants, ce qui se reflète dans les quotes-parts associées. Avec l’inflation, les ventes de produits de protection des cultures atteignent également un sommet cette année. Les semences, elles, ont connu un recul des ventes dans les plantes fourragères, mais une progression dans le maïs et le soya Maizex, en hausse de 8,9 % par rapport à 2020-2021, principa­lement attribuable à un accroissement des parts de marché dans les différentes régions. Enfin, les partenariats régionaux avec les coopératives au Québec ont connu des résultats très positifs.

 

La hausse marquée du prix des marchandises a été moins favorable pour le Secteur des productions animales, où les volumes commercialisés sont en recul. La résorption de la situa­tion des porcs en attente a aussi contribué à cette diminution. Par ailleurs, nos coûts de production et autres frais ont augmenté considérablement cette année. On souligne toutefois les bons résultats de certaines de nos filiales qui ont bénéficié de gains de valeurs sur leurs positions d’approvisionnement. Le secteur de la volaille demeure préoccupant avec des défis récurrents en ce qui a trait à la qualité des poussins, à la rareté de main-d’oeuvre et à la pénurie d’oeufs d’incubation, exacerbée par l’épidémie d’influenza aviaire et l’incendie de la ferme de reproduction de Michaudville. Face à ces nombreux enjeux, d’importants efforts sont déployés pour retrouver la rentabilité, le niveau de performance attendu ainsi que la satisfaction de la clientèle.

 

Les résultats de l’exercice précédent ont mené à un plan de repositionnement du Secteur des grains, ce qui a demandé de prendre des décisions difficiles. Dans l’Ouest, la fin des activités de commercia­lisation a conduit à une sortie ordonnée des positions et des contrats restants et une intégration des activités de grains dans l’approvisionnement des meuneries. En Ontario, les pertes récurrentes ont aussi mené à une sortie ordonnée des activités et on a procédé et à la mise en vente de nos actifs. Au Québec, les activités commerciales sont déjà intégrées dans le partenariat Sollio & Grains Québec. Enfin, en Atlantique, les activités de commerciali­sation ont été intégrées dans la fonction d’approvisionnement des meuneries. À la suite de l’abandon des activités d’exportation, le terminal de grains a été mis en vente et sa rentabilité a été touchée par la réduction des volumes exportés ainsi que par des difficultés opérationnelles exceptionnelles. La vente du terminal ne s’est pas concréti­sée, mais devant un intérêt marqué pour l’utilisation de l’installation, Sollio Agriculture en a repris l’exploita­tion en se concentrant sur l’exécution de volumes pour de tierces parties. En somme, les résultats dans les grains sont inférieurs aux attentes, mais permettent d’entrevoir l’avenir positivement.

 

Sollio Agriculture poursuit son dévelop­pement technologique, en priorisant notamment le rehaussement de la cybersécurité. La livraison de la première phase de la fondation d’intelligence d’affaires est en cours. Cette première étape vise à consolider et à simplifier la gestion des données, et à améliorer le processus d’aide à la décision. L’optimi­sation de l’infrastructure technologique s’est poursuivie, tout comme les efforts de développement et le déploiement de la plateforme AgConnexion. Une étape importante a été franchie dans l’adoption de la plateforme avec mainte­nant 20 000 fermes connectées et plus de 5 millions d’acres cartographiés.

 

La démarche de responsabilité d’entreprise (RE) a pris tout son sens cette année avec l’établissement d’un plan d’action comportant huit engage­ments et vingt résultats visés pour améliorer la performance de Sollio Agriculture en matière de RE d’ici 2025. Au coeur du plan stratégique de Sollio Agriculture, cette démarche vise à mettre en place les meilleures pratiques en matière de responsabilité d’entreprise. Une étape cruciale pour fixer les cibles à atteindre a été complétée avec l’inventaire des émissions de GES et de la consommation d’eau de tous les sites.

 

Sur le plan des ressources humaines, Sollio Agriculture a poursuivi l’implanta­tion de son nouveau modèle organisa­tionnel. En santé et sécurité au travail, une plateforme technologique intégrée de gestion a été déployée pour la décla­ration d’incidents, les audits et l’analyse de risques. Nous avons mis en place un large éventail de solutions pour faire l’acquisition de talents et répondre à la pénurie de main-d’oeuvre.

 

La construction de la nouvelle usine d’enrobage d’engrais CRF Agritech se poursuit pour une mise en service au prin­temps 2023. Compte tenu de nos objec­tifs de diminuer l’impact de l’agriculture sur l’environnement, notamment par l’uti­lisation d’engrais enrobés, la production locale de l’usine sera la bienvenue.

 

Au cours de la dernière année, Sollio Agriculture a travaillé à la mise en place d’un cinquième partenariat agricole, Sollio & Unoria Agriculture coopérative. Le développement de ce modèle d’affaires se poursuit avec succès au bénéfice des producteurs agricoles.

 

L’année 2021-2022 a été marquée par un contexte géopolitique instable qui a eu des impacts non négligeables sur l’organisation. Hausse de prix, pénuries de produits et de main-d’oeuvre, enjeux dans la chaîne d’approvisionnement : Sollio Agriculture a relevé bien des défis cette année pour assurer la réalisation de son mandat, alors que la reprise graduelle des activités postpandémie a été bouscu­lée par l’invasion en Ukraine et l’appli­cation de tarifs douaniers sur les engrais russes. Ces obstacles ont toutefois mis en lumière l’agilité de l’organisation, en collaboration avec ses réseaux. L’exercice se termine avec de bons résultats financiers.

 

Je conclus en remerciant notre chef de la direction, M. Pascal Houle, qui a su coordonner les efforts du groupe à travers cette période tumultueuse. Merci également au conseil d’administra­tion pour son appui qui a permis à Sollio Agriculture de contribuer aux initiatives de réduction de l’endettement de l’organisation en réalisant son plan de désinvestissement. Merci enfin à nos employés partout au pays. C’est vraiment grâce aux efforts de chacun que notre plan de repositionnement a porté ses fruits. Nous abordons le nouvel exercice avec un optimisme prudent et en meil­leure posture que l’an dernier, prêts à poursuivre nos actions pour générer de la valeur pour nos producteurs agricoles et notre organisation.

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Une année exceptionnelle pour Groupe BMR
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Groupe BMR

Groupe BMR dresse un excellent bilan de la dernière année, avec des ventes nettes s’élevant à 1,574 milliard de dollars comparativement à 1,530 milliard pour l’exercice précédent.

 

L’année 2022 aura été synonyme de croissance et de prospérité pour Groupe BMR. La clientèle a été au rendez-vous tout au long de l’année, quatre nouveaux marchands en provenance du Québec et de l’Ontario se sont joints à l’entreprise et les résultats financiers exceptionnels enregistrés sont une fois de plus la démonstration que Groupe BMR est un chef de file incontournable de l’industrie.

 

 

Une marque de renom en constante évolution

Nombreuses ont été les initiatives mises en place par l’équipe de Groupe BMR au cours de la dernière année pour faire rayonner la marque, étendre son empreinte et renforcer la qualité de l’expérience client.

 

Quatre catégories phares ont notamment été entièrement revues, soit le couvre-plancher, la plomberie de finition, le saisonnier et l’horticulture, pour offrir à nos consommateurs une gamme de produits plus large et au goût du jour. Nous avons procédé à la rénovation majeure de 12 magasins au Québec et en Ontario, uniformisant ainsi davantage l’image de marque de Groupe BMR et améliorant grandement la qualité de l’expérience client offerte. C’est dans ce même esprit que nous avons retravaillé plusieurs fonctionnalités du site web BMR.ca, perfectionnant ainsi sa navigation pour en faire une vitrine incontournable pour nos marchands et une plateforme d’ins­piration et de magasinage pour nos clients. Plusieurs produits sous nos marques privées Architek, Bota Flora, Opaz et Splendi ont également été développés.

 

Nous avons continué d’accroître l’implication de nos marchands dans notre processus de décisions en mettant notamment sur pied des comités marchands dans les secteurs de la peinture, du couvre-plancher, de la plomberie, du saisonnier et des matériaux. Ces comités ont pour objectifs d’être à l’écoute de notre réseau et de bénéficier de l’expertise et des idées novatrices de nos marchands.

 

Une toute nouvelle initiative intitulée Programme Excellence Marchand a été déployée à travers l’ensemble du réseau BMR afin d’améliorer l’expérience client dans nos magasins, d’augmenter la fréquence des visites des consommateurs et entrepreneurs, de standardiser nos bannières et de renforcer notre image avec une préparation aux affaires hors pair. Nos représentants ont effectué des revues au cours de la dernière année afin d’évaluer les magasins en fonction de critères rigoureux, et le succès des marchands qui se sont démarqués a été souligné lors du Salon d’achats BMR.

 

Grâce à la force de notre équipe, nous avons augmenté nos capacités logistiques et optimisé notre chaîne d’approvision­nement, notamment par une plus grande fréquence de livraison chez nos marchands et une réduction du nombre de sites d’entreposage et de cueillette. Nous avons également travaillé à consolider notre position de leader dans le marché des entre­preneurs, notamment grâce à Lefebvre & Benoît qui a élargi son empreinte au sein de l’industrie.

 

 

Nombreuses ont été les initiatives mises en place par l’équipe de Groupe BMR au cours de la dernière année pour faire rayonner la marque, étendre son empreinte et renforcer la qualité de l’expérience client.

 

La dernière année nous aura enfin permis de retrouver l’effervescence des grands événements en présentiel, notamment avec le retour de l’incontournable Salon d’achats BMR qui s’est déroulé les 10 et 11 novembre au Centre des congrès de Québec sous la thématique « Ensemble, mur à mur ». C’est dans une ambiance colorée et enjouée que près de 1200 visiteurs ont découvert les dernières tendances et les nouveautés de plus de 200 fournisseurs de l’industrie de la construction et de la rénovation.

 

 

Des assises solides pour soutenir notre croissance

 

Alors que certains vents de face sont à prévoir en 2023, notamment en raison de la conjoncture économique actuelle et à venir, Groupe BMR pourra s’appuyer sur ses assises solides, son équipe expéri­mentée et les marchands et partenaires de son réseau pour soutenir sa croissance et relever les défis qui nous attendent.

 

Nous poursuivrons tout au long de l’année le déploiement de nombreuses initiatives pour augmenter notre compé­titivité et notre productivité, améliorer l’expérience client et renforcer notre position de leader dans le marché des entrepreneurs. C’est donc avec confiance et beaucoup d’enthousiasme que nous envisageons l’avenir et le développement de nos affaires.

 

Groupe BMR a également contribué de façon importante au plan de redressement de Sollio Groupe Coopératif, notamment grâce à son excellente profitabilité, mais également par une gestion très rigou­reuse des inventaires et l’optimisation active de son réseau de distribution. Les actions prises par Groupe BMR ont permis de générer des retombées financières significatives pour l’ensemble du groupe, dégageant ainsi une plus grande marge de manoeuvre pour l’entreprise.

 

Enfin, je tiens à remercier nos marchands, les coopératives du réseau et Sollio Groupe Coopératif qui ont rendu possibles les accomplissements de la dernière année. Nos nombreuses réalisations passées et à venir ne seraient quant à elles pas possibles sans les membres de notre équipe, et c’est pourquoi je conclus en les remerciant chaleureusement pour leur dévouement à faire de Groupe BMR la belle et grande entreprise qu’elle est aujourd’hui.

 

BMR, bienvenue chez vous !

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2022, une année de consolidation et d’optimisation pour Olymel
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Olymel

Tout comme l’an dernier, l’exercice 2021-2022 affiche un résultat négatif. Une conjoncture difficile, particulièrement dans le secteur du porc frais, est en grande partie responsable de résultats décevants et en net recul en comparaison à l’exercice précédent. À 4,6 milliards de dollars, le chiffre d’affaires enregistre toutefois une hausse de 373,9 millions de dollars principalement attribuable aux secteurs porc frais Ouest et volaille.

Par ailleurs, les secteurs de la volaille, du porc transformé et du bacon ont tous contribué positivement aux résultats de l’exercice. L’année 2022 s’est ainsi conclue sur une hausse de 33,6 millions de kilos vendus par rapport à l’exercice précédent, ce qui représente la meilleure performance de notre histoire.

Au cours de l’exercice précédent, la pandémie de coronavirus, la pénurie de main-d’oeuvre, la hausse des coûts liés à l’inflation et aux perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et une grève de quatre mois à notre usine de Vallée-Jonction sont des facteurs qui ont représenté une tempête parfaite. Les contre­coups de cette conjoncture défavorable se sont également fait sentir en 2022. Malgré des résultats globalement en recul, l’exercice a offert des signes encourageants, notamment au cha­pitre du retour des accréditations d’exportation vers le marché chinois à la fin de l’année, et ce, pour l’ensemble de nos usines. De plus, les mesures importantes de redressement annoncées depuis l’automne 2021, notamment dans le secteur du porc frais, commencent à porter fruit et nous permettent d’envisager des jours meilleurs.

 

 

Production porcine

Le secteur de la production porcine Est affiche une perte pour la deuxième année consécutive. Le secteur a été affecté par les prix élevés des grains comme le maïs et le soya, attribuables à la flambée des cours mondiaux, par la baisse du prix des porcs vendus aux abattoirs, ainsi que par les coûts exceptionnels liés à la restructuration des opérations.

 

C’est aussi durant l’exercice 2022 et dans le cadre de la restruc­turation des activités du secteur de la production qu’Olymel s’est départie de l’ensemble de la propriété intellectuelle de sa division génétique AlphaGène au profit de PIC, une division de GENUS plc, référence mondiale en génétique porcine.

 

Contrairement à l’exercice précédent, le secteur de la produc­tion porcine Ouest présente un résultat négatif. Cette situation s’explique notamment par l’impact défavorable de la hausse du coût des matières premières sur la marge, ainsi que par l’augmentation des coûts de main-d’oeuvre. Ce secteur a produit plus de 1,2 million de porcs en 2022.

 

Enfin, Olymel, en collaboration avec l’industrie et les autorités publiques, a continué à mettre en oeuvre les moyens de surveil­lance visant à se prémunir contre l’apparition de la fièvre porcine africaine.

 

 

Porc frais Est

Le secteur porc frais Est affiche des résultats en baisse et encore plus négatifs que ceux de l’an dernier. Le déficit de main-d’oeuvre dans les usines d’abattage de ce secteur et la fermeture partielle du marché chinois pour la plus grande partie de l’exercice sont deux facteurs qui ont empêché l’entreprise de réaliser les marges prévues. Les coûts d’abattage externe des porcs en attente et l’obli­gation de favoriser les coupes primaires plutôt que les valeurs ajoutées en raison d’un manque de main-d’oeuvre ont aussi pesé sur les résultats du secteur.

 

Afin de pallier la pénurie de personnel, plusieurs conventions collectives du secteur ont été prolongées et majorées, entraînant une hausse conséquente des coûts de main-d’oeuvre. La guerre en Ukraine a par ailleurs provoqué une flambée du prix des grains, poussant à la hausse les coûts d’approvisionnement. La formule du prix d’achat des porcs basée sur un indice de prix américain a continué à désavantager Olymel, comparativement à ses compétiteurs nord-américains.

 

Tous ces facteurs ont contribué à la mau­vaise performance du secteur du porc frais Est tout au long de l’exercice 2022. Toutefois, suite aux résultats également négatifs de l’exercice 2021, Olymel a élaboré un plan robuste de redressement du secteur dont les principales compo­santes ont été mises en oeuvre dès le début de l’exercice 2022. Réduction des achats de porcs, diminution des abattages, réduction de quarts de travail, réaffectation de la main-d’oeuvre, cessa­tion des activités d’abattage de l’usine de Princeville afin de reconvertir cet établissement en un centre de découpe pour produits à valeur ajoutée, recrute­ment de travailleurs étrangers tempo­raires : toutes ces mesures commencent à donner des résultats intéressants. Le secteur demeure toutefois sous haute surveillance, en vue d’un retour à la rentabilité.

 

Dans ces circonstances difficiles, les producteurs de porcs du Québec sont demeurés des partenaires conscients de l’importance des enjeux. Les rabais qu’ils ont consentis aux acheteurs témoignent de leur engagement envers la filière et nous leur en sommes très reconnaissants.

 

L’année 2023 devrait être marquée par l’aboutissement des négociations en cours pour le renouvellement de la Convention de mise en marché du porc avec Les Éleveurs de porcs du Québec. Le but d’Olymel, comme celui des autres acheteurs, consiste à en arriver à une entente dans laquelle les conditions d’approvisionnement seront compa­rables à celles qui existent ailleurs au Canada et aux États-Unis. Il s’agit d’un objectif réaliste et essentiel pour la viabilité de l’ensemble de la filière porcine au Québec.

 

À l’automne 2022, nous avons lancé sous la marque Olymel des produits de porc frais réfrigérés de la catégorie chilled domestique et destinés à la grande distribution. Il s’agit d’un éventail de six produits qui portent fièrement le logo Porc du Québec, et leur disponibilité au détail vise à faire redécouvrir aux consommateurs des viandes de grande qualité produites chez nous.

 

 

Porc frais Ouest

Le secteur porc frais Ouest présente un résultat négatif pour une deuxième année consécutive. Malgré une croissance importante des exportations de produits de porc frais réfrigérés (chilled pork), et bien que le volume d’abattage ait été en hausse comparativement au dernier exercice, la marge viande du secteur porc frais Ouest a été affectée par l’augmenta­tion du prix du porc, la fluctuation des de­vises canadienne et américaine, ainsi que par l’augmentation des coûts de main-d’oeuvre. Notons qu’après la suspension en avril 2019 de son permis d’exportation vers la Chine, l’usine d’abattage et de dé­coupe de porcs de Red Deer, en Alberta, a retrouvé son permis au cours du dernier trimestre de 2022.

 

 

Porc surtransformé

Le secteur du porc surtransformé affiche un résultat positif nettement supérieur à celui de l’exercice précédent. Malgré une baisse du volume des ventes, cette performance s’explique par une hausse des prix de vente, un facteur qui a contri­bué à l’augmentation de la marge viande. L’exercice 2022 a présenté plusieurs défis, notamment sur la réduction des capacités de production liée à la pénurie de main-d’oeuvre et à la gestion des effectifs. Par ailleurs, la forte inflation dans les coûts liés au transport, aux ingré­dients ou aux emballages a également amené l’entreprise à revoir ses formules de prix et à exercer un contrôle serré de ses coûts. L’intégration de travailleurs étrangers temporaires, la formation de la main-d’oeuvre et l’amélioration de nos processus de fabrication demeureront les priorités de ce secteur pour l’année 2023.

 

 

Bacon

Pour l’exercice 2022, le secteur du bacon bat son propre record. Ce résultat est d’autant plus remarquable que les usines de fabrication de ce produit ont dû com­poser avec un manque de main-d’oeuvre et une baisse des capacités de produc­tion, ainsi qu’avec la volatilité des prix sur le marché des flancs et des prix de vente entièrement sous formule.

 

 

Volaille fraîche

Le secteur de la transformation primaire de volaille enregistre un résultat positif qui dépasse du double celui du dernier exercice. Avec une marge viande en nette progression, cette performance remarquable s’explique notamment par la hausse des prix de vente et l’augmen­tation des kilos vendus, et ce, dans un contexte où le prix du vivant en était à sa quatrième année d’augmentation. Comme dans les autres secteurs d’activité, celui de la volaille fraîche a dû faire face à l’inflation des coûts des matières premières, des équipements et de l’énergie, ainsi qu’à la hausse des dépenses liées au recrutement et à la formation de la main-d’oeuvre. Toutefois, la très forte demande pour les produits de poulet frais a continué de tirer les prix de vente vers le haut, générant une contribution exceptionnelle aux résultats de l’exercice 2022.

 

Rappelons que le secteur est en attente d’une nouvelle convention de mise en marché.

 

Les participations d’Olymel dans Sunnymel, au Nouveau-Brunswick, et dans Volaille Giannone, au Québec, ont apporté des contributions positives aux résultats de l’exercice 2022 dans les deux cas, supérieures à celles de l’exercice précédent.

 

Le secteur du dindon a connu une de ses meilleures années, présentant des résultats positifs générés en bonne partie par l’amélioration de la marge viande, une hausse du volume des ventes et une bonne gestion des inventaires. Ces résultats positifs sont d’autant plus appréciables que l’usine Unidindon a dû faire face à un déficit d’effectifs tout au long de l’année. La qualité des dindons mâles représente toujours un enjeu dans ce secteur.

 

L’année 2022 a aussi été marquée par la propagation de la grippe aviaire à travers le Canada et la mobilisation de l’industrie et de ses partenaires pour promouvoir un renforcement des mesures de biosécurité autour des fermes. Selon la plupart des experts, ce virus, transporté par la migration des oiseaux, devrait réappa­raître au printemps 2023.

 

Volaille surtransformée

L’année 2022 s’est conclue par des résultats positifs pour le secteur de la volaille transformée, supérieurs à ceux de l’an dernier. Malgré la hausse du coût de la matière première, l’augmentation des prix de vente a permis l’amélioration de la marge. Contrairement à l’exercice 2021 lourdement impacté par la pandémie et la faiblesse des ventes du Service alimentaire, Olymel a pu bénéficier de la reprise des activités des restaurants à l’échelle nationale. En 2022, c’est surtout la pénurie de main-d’oeuvre qui a perturbé les opérations sur certaines lignes de production. En 2023, ce secteur aura pour double défi le contrôle des coûts face à une inflation généralisée, ainsi que la formation et l’intégration de contingents importants de travailleurs étrangers.

 

Revoir le modèle d’affaires

2022 aura été ma première année complète à la barre d’Olymel. Compte tenu de la conjoncture et des turbulences dans lesquelles a été entraînée l’entreprise au cours des deux dernières années, nous avons dû faire des choix parfois déchirants, prendre et appliquer des mesures difficiles, et ce, dans le but d’assurer la pérennité de l’entreprise. Je tiens à remercier toutes les personnes à notre emploi pour leur confiance et leur dévouement, peu importe leur fonction. Elles sont notre force et contribuent à la résilience de notre entreprise devant l’adversité.

Je veux aussi exprimer ma reconnaissance la plus vive à tous les membres de la direction qui ont partagé cette responsa­bilité essentielle de revoir notre modèle d’affaires afin d’optimiser l’ensemble de nos opérations.

Revoir notre modèle d’affaires, cela signifie faire preuve de l’agilité nécessaire pour nous adapter à des circonstances changeantes et nous remettre en question. Il s’agit d’un état d’esprit qui s’applique à toutes nos activités et qui est tourné vers l’innovation. Qu’il s’agisse des ressources humaines, de l’accueil et de l’intégration d’employés que nous tenons à garder, de nos procédés de fabrication, du bien-être animal, du respect de l’environnement ou de la qualité des produits que nous fabriquons, cette capacité à revoir nos façons de faire est essentielle.

 

Sollio : 100 ans d’évolution

Depuis plus de 30 ans, Olymel tire en grande partie sa fierté de son appar­tenance à la grande famille de Sollio Groupe Coopératif. Héritière de ce que Sollio et ses partenaires ont semé de ma­nière historique dans le monde avicole et dans le secteur de la transformation des viandes, Olymel en a tiré sa croissance et sa passion pour, comme le veut notre mission, nourrir le monde. Nul doute que l’appui de générations de producteurs et d’entrepreneurs du secteur agricole, engagés pendant un siècle dans cette grande entreprise coopérative, fait partie intégrante de notre réussite. À l’aube d’un deuxième siècle d’activités et au nom de l’ensemble du personnel d’Olymel, je souhaite à Sollio Groupe Coopératif un avenir radieux et prospère.

 

En terminant, j’aimerais faire part de toute ma gratitude à Pascal Houle, chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif, pour son appui constant. J’exprime aussi ma très vive reconnaissance à Ghislain Gervais, président de notre conseil d’administration, ainsi qu’à tous les membres de ce conseil pour leur soutien.

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