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Rapport annuel 2021

 

100 ans de coopération.

 

 

Ensemble, nous cultivons, nous produisons, nous transformons et nous distribuons. Et c’est pour cette raison que Sollio est partout, depuis 100 ans!

Les 100 ans de Sollio. Notre fête à tous.

 

 

Mot du président

La centième année d’existence de Sollio Groupe Coopératif s’inscrira dans nos mémoires comme une année remplie de défis considérables, comme en témoignent les résultats financiers du dernier exercice.

 

Avec des ventes consolidées de plus de 8 milliards de dollars, Sollio Groupe Coopératif affiche une perte avant ristournes et impôts de 18,7 millions de dollars. Les très bons résultats du précédent exercice ont permis de générer d’importantes ristournes sous forme comptant et de rachat d’actions, en plus d’entamer le nouvel exercice du bon pied.

 

Les résultats financiers de Sollio Groupe Coopératif démontrent la résilience de nos équipes et de notre réseau, mais aussi de notre modèle d’affaires coopératif. Les ventes consolidées ont dépassé les 8 milliards de dollars et l’excédent avant ristournes et impôts est de 201 millions de dollars.

 

Toutefois, plusieurs évènements aux répercussions négatives se sont succédé en 2021, bousculant ainsi notre planification et nos prévisions annuelles.

 

Nous n’avons pas été épargnés par la vague de piratage informatique qui menace l’ensemble des organisations à l’échelle mondiale. Olymel et Groupe BMR ont été confrontés à des enjeux de logistique en raison de la COVID-19, comme les prix élevés des conteneurs et les ruptures d’approvisionnement. La volatilité des prix des commodités a eu un effet important sur la valeur des inventaires, en particulier dans les secteurs des grains et du bois d’oeuvre.

 

Sans aucun doute, ce sont les activités porcines d’Olymel qui ont subi le contexte le plus difficile. Rappelons le problème majeur de la pénurie de la main-d’oeuvre, associé au déséquilibre démographique du marché de l’emploi, en plus des contraintes sanitaires liées à la COVID-19.

 

Le manque de main-d’oeuvre oblige à prioriser la cadence d’abattage et à produire des coupes primaires à faibles marges, au détriment de la transformation de coupes à valeur ajoutée. L’impact négatif sur les marges a été encore plus important pour certaines de nos usines qui ont perdu le droit d’exporter en Chine, en raison des circonstances géopolitiques. Rappelons que la Chine est un marché unique dans le monde pour la valorisation des sous-produits de porcs.

 

La formule du prix du porc au Québec nous désavantage par rapport à nos compétiteurs canadiens et nordaméricains. L’impact de cette formule a été encore plus important cette année, avec l’incapacité de pleinement transformer les coupes et la perte du marché de la Chine pour écouler les coupes primaires.

 

La situation des porcs en attente au Québec a atteint des niveaux records cette année, amplifiée par la grève de plusieurs mois à l’usine de Vallée-Jonction. Tous les efforts ont été déployés par Olymel pour éviter le recours à l’abattage humanitaire. Le volume d’abattage a été priorisé au détriment de la transformation. Des porcelets et des porcs ont été acheminés à l’extérieur du Québec. Toutes ces actions visent à redresser la situation, mais elles ont aussi causé une atteinte supplémentaire à la rentabilité.

 

De son côté, le secteur des grains de Sollio Agriculture a fait face à un marché inversé difficile à prévoir. Des mesures ont été prises pour corriger la situation, mais les conséquences financières sont majeures.

 

Parmi les éléments positifs à souligner, plusieurs de nos secteurs d’activité ont réussi à très bien performer malgré le contexte difficile. Groupe BMR a connu d’excellents résultats, profitant entre autres de l’effet de la pandémie et de l’engouement pour la rénovation.

 

Notre réseau de coopératives est en très bonne santé. La solidité financière de nos coopératives agricoles s'améliore d'année en année. Notre vaste projet de restructuration du réseau, Vision Plus, y a certainement contribué.

 

Mentionnons aussi le secteur de la volaille d’Olymel, les productions animales et les productions végétales de Sollio Agriculture, ainsi que le secteur des énergies. Tous ces secteurs ont généré des gains conformes ou même nettement supérieurs aux attentes.

 

Ce constat démontre l'importance de la diversification de nos activités. Certains de nos secteurs affichent des résultats stables, année après année, et contribuent ainsi à la résilience de Sollio Groupe Coopératif.

 

D’ailleurs, nos partenaires financiers ont continué de nous témoigner leur confiance cette année, que ce soit par la prise de participations ou la mise à niveau de la facilité de crédit. Nous les remercions grandement pour leur soutien envers notre organisation et notre modèle d’affaires coopératif.

 

Un autre jalon important a été franchi cette année, avec la finalisation du changement de génération à la direction de Sollio Groupe

 

Coopératif et de l’ensemble des divisions. La mise en oeuvre du plan de relève a été faite selon un processus rigoureux et ordonné, échelonné sur plusieurs mois. À cet égard, je me dois de souligner le départ de deux piliers de notre organisation au cours de la dernière année, M. Gaétan Desroches et M. Réjean Nadeau.

 

M. Gaétan Desroches, chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif, a pris sa retraite en septembre dernier, après 40 ans de carrière au sein de notre réseau. Sous sa direction, Sollio Groupe Coopératif aura poursuivi sa croissance et renforcé son positionnement de chef de file de la chaîne agroalimentaire canadienne et du commerce de détail.

 

Nous sommes profondément attristés du décès soudain de M. Réjean Nadeau, président-directeur général d’Olymel, survenu le 14 octobre dernier. Sous sa gouverne durant 25 ans, Olymel, qui compte aujourd’hui plus de 14 000 employés, a vu son chiffre d’affaires passer de quelques centaines de millions de dollars à 4,2 milliards de dollars.

 

Au nom des membres du conseil d’administration, de nos employés ainsi que de nos membres, je les remercie chaleureusement pour le travail exceptionnel qu’ils ont accompli, leur dévouement indéfectible et leur haute estime envers les productrices et producteurs agricoles.

 

J’en profite également pour féliciter leurs successeurs, qui proviennent tous deux de notre organisation. M. Pascal Houle, à titre de chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif et M. Yanick Gervais, à titre de président-directeur général d’Olymel. Je félicite aussi M. Casper Kaastra, nouveau chef de la direction de Sollio Agriculture et M. Alexandre Lefebvre, nouveau chef de la direction de Groupe BMR, qui sont entrés en fonction en cours d’exercice.

 

Les membres des conseils d’administration de Sollio Groupe Coopératif et d’Olymel sont convaincus qu’ils sauront reprendre le flambeau et mettre à profit leurs compétences afin de poursuivre le développement de nos organisations.

 

Je remercie également leurs équipes respectives et nos quelque 16 000 employés, qui se sont engagés envers notre organisation, tout en continuant de s’adapter aux nombreuses contraintes causées par la COVID-19.

 

Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que la consolidation des coopératives agricoles, déjà bien avancée, a permis de créer un important effet de levier afin d’assurer leur pérennité.

 

La mise en place de partenariats régionaux a poursuivi son élan cette année, avec les lancements officiels de Sollio & Agiska Agriculture coopérative et de Sollio & Uniag Agriculture coopérative. Mentionnons aussi qu’Agriscar Coopérative et Novago Coopérative se sont récemment jointes au sein de Sollio & Grains Québec Agriculture coopérative.

 

D’autres projets de regroupement sont en cours et prendront forme dans les prochaines années. Vision Plus est un projet dynamique et évolutif, et c’est ce qui fera son succès à long terme. Le portrait de notre réseau a beaucoup évolué au cours des dernières années et témoigne de la pertinence de notre vision et de notre ambition. Ensemble, nous irons plus loin.

 

Sollio de demain

Au cours de ses 100 ans d’histoire, Sollio Groupe Coopératif a accompli de multiples exploits et s’est relevé de plusieurs crises.

 

Après plusieurs années de croissance et compte tenu des résultats financiers de cette année, un chantier d’optimisation des actifs est en cours. Ce chantier est nécessaire pour repositionner Sollio Groupe Coopératif et Olymel sur des bases solides. Mentionnons aussi qu’Olymel a mis en place un plan visant à améliorer les opérations porcines, qui prendra effet au cours des prochains mois.

 

Au-delà des considérations économiques, nous poursuivons nos travaux sur des éléments fondamentaux de notre modèle coopératif. Entre autres, le conseil d’administration a approuvé les recommandations du comité adhoc en gouvernance, qui portent sur la stratégie de relève pour le conseil d’administration, la représentation et la composition du conseil, ainsi que la place des femmes au sein de nos instances décisionnelles.

 

Soulignons à cet égard que nous avons continué le déploiement du Plan d’action pour une représentation équitable des femmes dans la gouvernance du réseau. Entre autres, nous avons atteint cette année la cible que l’on s’était fixée, avec trois administratrices qui siègent sur le conseil d’administration. Il reste toutefois du travail à faire pour atteindre notre cible de 30 % d’ici 2025.

 

Par ailleurs, nous poursuivons notre démarche structurée en matière de responsabilité d’entreprise. Il est clair que nous devons, tous ensemble, continuer de trouver des solutions aux différents enjeux environnementaux et sociaux.

 

Les bâtisseurs d’hier nous ont laissé un patrimoine unique. Nos prédécesseurs avaient vu juste en se dotant d’un vaste réseau coopératif pour se donner des services, s’entraider et partager. Ils ne se doutaient certainement pas de l’ampleur que prendrait leur coopérative après 100 ans d’existence.

 

Selon l’Observatoire mondial des coopératives, Sollio Groupe Coopératif se classe au 104e rang des 300 plus importantes coopératives au monde. Sa contribution au dynamisme de l’économie canadienne et des régions est notable, et ce, depuis le tout premier jour en 1922.

 

Les retombées directes et indirectes de Sollio Groupe Coopératif contribuent pour plus de 4 milliards de dollars au PIB du Canada et génèrent près de 40 000 emplois à temps plein. Ses activités procurent aux gouvernements fédéral et provinciaux des revenus fiscaux de l’ordre d’un milliard de dollars par année. Voilà quelques chiffres dont nos prédécesseurs peuvent être fiers.

 

Ce patrimoine que nous ont légué les bâtisseurs vient avec son lot de responsabilités. C’est à nous de le protéger. C’est à nous d’en assurer la pérennité. C’est à nous de léguer un héritage fort aux générations futures de coopératrices et de coopérateurs agricoles.

 

Soyez assurés que ce sont ces responsabilités et nos valeurs qui, jour après jour, nous guident dans nos actions et nos décisions.

 

En 100 ans d’existence, ce n’est pas la première fois que notre coopérative affronte des épreuves de taille. Il est fort probable que ça ne soit pas la dernière.

 

Mais comme par le passé, lors des moments plus difficiles, nous saurons nous adapter pour mieux nous positionner face à l’avenir. Notre histoire nous l’a montré à maintes reprises : notre modèle coopératif est persévérant et résilient, à l’image de nos membres productrices et producteurs agricoles.

 

En conclusion, je remercie mes collègues du conseil d’administration pour leur solidarité, leur professionnalisme et la confiance qu’ils m’accordent. Je remercie aussi l’ensemble des administrateurs et administratrices du réseau. C’est votre engagement et votre détermination qui donnent tout son sens à notre action collective.

 

Faits saillants

8,3 G
$

Produits

-
$

Dividendes à la Filière porcine coopérative

595,3 M
$

Fonds de roulement

33 M
$

Excédent avant ristournes et impôts sur l’excédent

2 G
$

Actions privilégiées et avoir de la Société

-
$

Ristournes

Rapport de gestion

Rétrospective de Sollio Groupe Coopératif pour 2020-2021

À l’aube de son centième anniversaire, nul doute que l’exercice financier 2020-2021 se classe parmi les plus tumultueux de l’histoire de Sollio Groupe Coopératif. En cette deuxième année consécutive sous le signe de la pandémie de COVID-19, Sollio Groupe Coopératif a été touchée de plein fouet par un contexte d’affaires particulièrement difficile dans deux de ses secteurs.

 

L’exercice financier de Sollio Groupe Coopératif terminé le 30 octobre 2021 affiche des ventes de 8,3 milliards de dollars et une perte avant ristournes et impôts de 18,7 millions de dollars, en incluant la perte afférente aux activités abandonnées. En 2020, les ventes se chiffraient à 7,6 milliards de dollars alors que l’excédent avant ristournes et impôts était de 201,0 millions de dollars. Cette baisse est attribuable principalement aux divisions Sollio Alimentation et Sollio Agriculture.

 

Sollio Alimentation

 

En ce qui concerne la division Sollio Alimentation (Olymel), celle-ci a réalisé une perte avant ristournes et impôts, incluant les dépenses corporatives, de 60,2 millions de dollars comparativement à un excédent de 215,4 millions de dollars en 2020. La baisse des résultats est majoritairement attribuable aux secteurs du porc frais Est et Ouest. Pour le secteur du porc frais Est, la fermeture de l’accès au marché de la Chine a grandement affecté les ventes de sous-produits. De plus, la pandémie, combinée à la grève de l’usine Vallée-Jonction, a amplifié les enjeux de main-d’oeuvre, réduisant la capacité de la société au désossage, une étape cruciale pour améliorer les marges. Ces évènements ont également obligé la division à recourir à l’abattage externe, représentant des coûts supplémentaires substantiels. Pour le secteur du porc frais Ouest, la rentabilité a été principalement affectée par l’appréciation de la devise canadienne et du coût d’approvisionnement, ainsi que par une fermeture forcée par la COVID-19 de l’usine de Red Deer pour une durée de 11 jours.

 

Sollio Agriculture

 

Pour sa part, la division Sollio Agriculture affiche une perte avant ristournes et impôts de 22,0 millions de dollars comparativement à un excédent avant ristournes et impôts de 8,2 millions de dollars en 2020, représentant une baisse de 30,2 millions de dollars. Cette baisse s’explique directionprincipalement par les résultats défavorables du secteur des grains. Les marchés ne s’étant pas comportés comme anticipés, un redressement de nos positions a été nécessaire pour un alignement adéquat avec la réalité des marchés et des valeurs observables, générant des pertes importantes. En contraste, le secteur des productions végétales a connu une année record, laquelle s’explique par un positionnement de marché favorable au niveau des intrants végétaux et la mise en place d’un approvisionnement global dans ce secteur, ayant permis de profiter de la hausse du prix de ces commodités. De plus, les conditions climatiques observées dans l’est du Canada et le prix des grains ont favorisé la croissance de la demande pour les produits de protection des cultures. Les résultats du secteur des productions animales sont quant à eux en légère hausse, et ce grâce à un approvisionnement local au niveau des ingrédients et à des positions d’achats favorables dans un marché fortement haussier pour l’un de nos réseaux.

 

À la suite de cet exercice financier et après dix années consécutives de croissance soutenue, Sollio Groupe Coopératif entre dans une période de consolidation où elle devra solidifier ses assises.

 

Sollio Détail

 

Finalement, pour la division Sollio Détail (Groupe BMR), l’excédent avant impôts incluant les dépenses corporatives s’élève à 28,2 millions de dollars comparativement à 28,7 millions de dollars l’année dernière, représentant une baisse de 0,5 million de dollars. Malgré un excédent avant ristournes et impôts assez stable comparativement au dernier exercice, plusieurs éléments majeurs auront marqué l’exercice 2021. La hausse des ventes de 374,8 millions de dollars en 2021 s’explique principalement par une demande accrue pour les produits de construction et de rénovation en lien avec le confinement généralisé entre décembre et juin 2021, ainsi que par la montée historique du prix des commodités jusqu’en juin 2021. Cependant, une chute marquée des prix de marché est survenue en juillet 2021, parfaitement coordonnée à une diminution de l’achalandage en magasins qui s’est étalé jusqu’à la fin de l’année. La marge brute en proportion des ventes est donc à la baisse, ce qui s’explique en partie par la hausse importante du coût lié à l’importation des produits internationaux et le fait que, préalablement à la chute soudaine du prix des commodités, le niveau d’inventaires était élevé en prévision de la demande croissante, laquelle s’est avérée largement inférieure à celle prévue.

 

Les résultats du secteur Énergies sont présentés sous forme de quote-part des résultats via la détention d’une participation dans un partenariat détenu à 50 % par le biais d’une filiale. La quote-part enregistrée pour l’exercice est de 12,3 millions de dollars comparativement à 13,9 millions de dollars l’année dernière.

 

Charges

 

Le coût des ventes, frais de vente et d’administration s’établissent à 8,4 milliards de dollars, comparativement à 7,3 milliards de dollars pour l’exercice précédent. Cette augmentation s’illustre de façon relativement uniforme entre les divisions.

 

Les frais financiers nets s’élèvent à 34,7 millions de dollars pour l’exercice 2021 alors qu’ils ont totalisé 55,6 millions de dollars au cours de l’exercice précédent. La baisse des frais financiers nets résulte principalement d’une diminution du taux d’intérêt moyen par rapport à l’exercice précédent.

 

En tenant compte des résultats de ses divisions, Sollio Groupe Coopératif affiche une perte d’exploitation consolidée de 61,6 millions de dollars, alors qu’en 2020, elle atteignait un excédent de 184,1 millions de dollars.

 

En ce qui concerne les autres résultats, mentionnons le poste « quote-part des résultats des partenariats », soit des entités dans lesquelles la Société détient un contrôle conjoint. Cette quote-part s’établit à 57,4 millions de dollars en 2021, comparativement à 50,7 millions de dollars pour l’exercice précédent. Cette augmentation découle principalement du secteur de la distribution et de la commercialisation d’intrants agricoles de Sollio Agriculture. Ce secteur affiche des résultats records en 2021, lesquels sont contrebalancés en partie par une diminution des résultats attribuables au secteur de l’élevage, de l’abattage et de la surtransformation de porc de Sollio Alimentation.

 

Au poste « quote-part des résultats des entités sous influence notable », soit des entités dans lesquelles la Société détient moins de 50 % des participations, la quote-part s’établit à 13,8 millions de dollars en 2021, comparativement à 4,7 millions de dollars en 2020. Cette hausse s’explique principalement par l’acquisition réalisée par Sollio Alimentation en cours d’exercice d’une participation dans une entreprise oeuvrant dans le secteur de la valorisation des sous-produits d’abattage.

 

Le poste « résultats des placements », soit les revenus d’intérêts et de dividendes des placements, s’établit à 1,9 million de dollars en 2021, comparativement à 3,1 millions de dollars pour l’exercice précédent.

 

Le poste « pertes nettes à la cession et à la réévaluation d’actifs » s’établit à 10,3 millions de dollars en 2021, comparativement à 1,2 million de dollars en 2020. La perte de 2021 provient majoritairement de dispositions d’immobilisations corporelles dans Sollio Alimentation ainsi que de dispositions et réévaluations de placements dans Sollio Agriculture. La perte de 2020 provenait quant à elle principalement de la vente de parts détenues dans des filiales et des partenariats de Sollio Agriculture, contrebalancée par des gains sur dispositions d’immobilisations.

 

Le poste « Gains (pertes) sur réévaluation des swaps de taux d’intérêt » présente un gain de 26,3 millions de dollars en 2021, comparativement à une perte de 35,0 millions de dollars pour l’exercice précédent. Ces gains s’expliquent par la réévaluation de swaps de taux d’intérêt qui avaient subi une baisse de valeur importante en 2020 à la suite d’une diminution des taux d’intérêt résultant de la pandémie.

 

En misant sur la coopération, notre réseau a été l'un des grands contributeurs de la modernisation de l'agriculture québécoise. Profitons de notre 100e anniversaire pour être fiers de notre héritage et de l'empreinte que nous laissons encore quotidiennement dans les communautés où nous oeuvrons.

 

En 2021, le nouveau poste « Gains découlant des indemnités d’assurance » s’établit à 5,7 millions de dollars, lequel représente les sommes récupérées à la suite de réclamations d’assurances.

 

Pour l’exercice clos le 30 octobre 2021, considérant le recouvrement d’impôts de 8,4 millions de dollars, la perte nette est de 10,3 millions de dollars, comparativement à un excédent de 141,0 millions de dollars en 2020. La perte nette attribuable aux membres de la Société est de 4,3 millions de dollars, comparativement à un excédent de 117,7 millions de dollars en 2020, alors que la perte nette attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle est de 6,0 millions de dollars, comparativement à un excédent de 23,3 millions de dollars en 2020.

 

Société mère

 

L’excédent avant ristournes et impôts sur l’excédent de la société mère s’établit à 34,0 millions de dollars, comparativement à une perte de 81,1 millions de dollars pour l’exercice précédent. Le gain sur réévaluation de swaps de taux d’intérêt de 26,3 millions de dollars explique en partie cette variation. Il faut également considérer le gain lié à la réévaluation des avantages sociaux futurs de 10,3 millions de dollars en 2021, comparativement à une dépense de 25,1 millions de dollars en 2020. Cet écart s’explique par une bonne performance des actifs des régimes de retraite en 2021, alors qu’en 2020 un achat de rentes pour certains des régimes de retraite à prestations définies avait causé une perte actuarielle aux livres de la Société. Finalement, un gain sur recouvrement d’assurance de 5,5 millions de dollars vient également justifier cette variation à la hausse.

 

Une autre année sous le signe de la pandémie

 

Pour une deuxième année consécutive, la COVID-19 a continué de se propager à travers le monde et ses effets collatéraux ont été nombreux. Les opérations et les résultats de Sollio Groupe Coopératif, à l’instar de plusieurs autres entreprises d’ici et d’ailleurs, ont à nouveau été affectés, de manière plus significative cette fois. Optimistes à l’aube de la nouvelle année, l’exercice 2020-2021 nous aura finalement marqués par son imprévisibilité, toutes divisions confondues. La volatilité des prix, les enjeux liés à la fragilisation de la chaîne d’approvisionnement et la pénurie de main-d’oeuvre exacerbée sont quelques défis inattendus qui se sont présentés en cours d’année.

 

À la suite de cet exercice financier et après dix années consécutives de croissance soutenue, Sollio Groupe Coopératif entre dans une période de consolidation où elle devra solidifier ses assises. Depuis maintenant 100 ans, Sollio veille à la pérennité de son modèle et à la prospérité des producteurs agricoles d’ici, auxquels son réseau de coopératives appartient. Nous avons une responsabilité de rentabilité à leur égard et par conséquent, le devoir de retrouver rapidement une saine position financière. Nous en ferons notre priorité en nous appuyant notamment sur le plan d’optimisation des actifs élaboré en cours d’exercice.

 

Comme le témoigne le prestigieux titre des Sociétés les mieux gérées au Canada qui nous a été décerné en 2021, Sollio Groupe Coopératif a un modèle d’affaires fort, une mission, une vision et des valeurs ancrées dans son quotidien de même qu’une rigoureuse planification stratégique, et elle saura retrouver le chemin de la croissance prochainement.

 

Ressources humaines

 

C’est en septembre dernier, en fin d’exercice financier, que je suis officiellement entré en poste à titre de chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif. Casper Kaastra, Alexandre Lefebvre et Yanick Gervais ayant été respectivement nommés en cours d’exercice chef de la direction de Sollio Agriculture et de Groupe BMR, et président-directeur général d’Olymel, c’est un changement de garde complet et inhabituel qui s’est opéré dans la continuité et l’harmonie.

 

Opérer en temps de pandémie

 

Faire vivre la culture organisationnelle et mobiliser les équipes en temps de pandémie demeure un défi de taille. Tout au long de l’année, nous avons su continuer à être proactifs et nous adapter à tous les niveaux. La mise à jour en continu de l’état de la situation, lié à la pandémie, de même que le partage de bonnes pratiques dans l’ensemble de l’organisation ont permis de veiller à la santé et à la sécurité de nos employés, tout en protégeant nos opérations. Nous avons aussi instauré une nouvelle politique de télétravail qui accueille, entre autres, le travail en mode hybride. La pandémie aura certainement accéléré l’adoption d’outils technologiques permettant aux employés de rester connectés à distance, tout en bénéficiant d’une meilleure conciliation travail-vie personnelle.

 

Santé et mieux-être

La santé mentale et physique des employés nous tenant grandement à coeur, une nouvelle activité, le Défi Sollio, a été lancée cette année pour encourager les gens à bouger et à récolter des fonds pour financer l’initiative De nous à vous. Ainsi, les employés de Sollio Groupe Coopératif, des divisions et du réseau étaient invités à se fixer un objectif personnel calculable en kilomètres et à amasser un montant minimal d'argent pour remettre à la cause. Au terme du Défi, ce sont plus de 40 000 km qui ont été parcourus à la marche, à la course ou à vélo, et 54 000 $ ont été remis en don. Ce montant s’est ajouté, à travers la deuxième édition de De nous à vous, aux 510 000 $ versés aux banques alimentaires par Sollio Groupe Coopératif et dix-huit coopératives de son réseau.

 

100 ans et la vie devant

 

L’année qui s’amorce sera une année toute spéciale pour Sollio Groupe Coopératif, l’année de son 100e anniversaire. Il y a 100 ans, la fondation de la Coopérative fédérée de Québec a permis aux agriculteurs du Québec de se donner les moyens de leurs ambitions en leur permettant de mettre en marché leurs produits ici et ailleurs et de se former adéquatement pour améliorer leur 17 Rapport de gestionrendement. En misant sur la coopération, notre réseau a été l’un des grands contributeurs de la modernisation de l’agriculture québécoise. Profitons de cette année pour être fiers de notre héritage et de l’empreinte que nous laissons encore quotidiennement dans les communautés où nous oeuvrons.

 

Notre mission est noble et grande, et elle vient avec des responsabilités. Nous sommes déterminés à continuer d’oeuvrer à bâtir un avenir durable pour nos familles agricoles canadiennes et les consommateurs d’ici et d’ailleurs. Nous avons 100 ans, mais la vie devant.

 

Pour conclure, je souhaite adresser mes sincères remerciements au président et aux membres du conseil d’administration de Sollio Groupe Coopératif pour leur accueil et leur appui depuis mon arrivée en poste. Merci également à Gaétan Desroches, ancien chef de la direction de notre coopérative, dont la collaboration à travers cette transition harmonieuse fut hautement appréciée. Un merci spécial à mes collègues du comité de direction, de même qu’aux dirigeants des divisions, pour leur travail dévoué et leur précieuse collaboration. Je salue aussi les présidents et directeurs généraux des coopératives pour leur implication, leur ouverture et leur solidarité en cette année plus difficile. Je réserve mes derniers mots pour l’ensemble des employés de Sollio Groupe Coopératif, de ses divisions et de son réseau. Le contexte à travers lequel ces équipes doivent naviguer, avec une pandémie qui a récemment repris de la vigueur au lieu de s’essouffler, est particulièrement ardu. Je les salue tous et chacun et les remercie profondément de continuer à choisir notre réseau tous les jours.

 

 

Nos divisions

Nos activités sont regroupées au sein de trois divisions distinctes.

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Sollio Agriculture

Rétrospective de Sollio Agriculture pour 2020-2021

Pour l’exercice 2020-2021, les ventes nettes de Sollio Agriculture poursuivent leur progression pour atteindre 2,772 milliards de dollars, comparativement à 2,397 milliards de dollars en 2019-2020..

 

Cette augmentation de 375 millions de dollars est princi- palement attribuable à la hausse du prix des commodités, incluant les grains et les intrants en productions végétales et animales, notamment au niveau des fertilisants et de la moulée.

 

Les ventes nettes du Secteur des productions animales sont en progression de 23 %. Les facteurs qui ont contribué à ces résultats sont la hausse des ventes d’aliments, associée à l’augmentation du prix des ingrédients qui ont fait croître le prix de vente moyen de 82 $ par tonne. Globalement, les résultats du secteur sont au niveau attendu.

 

Le Secteur des productions végétales a connu une année record, avec des ventes nettes en progression de 23,9 %. Un positionnement favorable en intrants végétaux, ayant permis de bénéficier des hausses de prix, et une gestion efficace du niveau des stocks et de la tarification ont amené le secteur à dégager des marges nettement plus élevées cette année.

 

Le Secteur des grains a connu un exercice décevant, notamment attribuable à d’importants ajustements sur les valeurs marchandes de ses positions. Le secteur affiche des ventes nettes de 582 millions de dollars, en recul de 20,8 % par rapport au dernier exercice. Malgré une augmentation de 75 % des volumes exportés, le secteur a été affecté par la hausse des frais d’exploitation de nos infrastructures, de logistique et de transport. Ces éléments, jumelés à la volatilité du prix des commodités, ont influencé significativement nos résultats.

 

Bien que le prix des commodités ait aussi affecté la rentabilité des fermes d’élevage, les bonnes performances techniques ont permis de maintenir les résultats de ce secteur d’activités. Les efforts de développement de notre offre pour la traite robotisée et les contrats pour les rations totales mélangées ont ajouté du volume, sans toutefois compenser entièrement la perte de volume occasionnée par la sortie de production d’une partie de notre clientèle. La situation des porcs en attente qui perturbe la production porcine a par ailleurs un impact positif sur les volumes d’aliments. L’acquisition en cours d’exercice du Couvoir Côté, en partenariat avec des coopératives du réseau, a aussi permis de créer des synergies dans nos activités de couvaison au Québec.

 

Les conditions climatiques dans tout le Canada et le prix des grains ont favorisé l’augmentation de la demande dans les fertilisants et produits de protection des cultures durant la même année.

 

La croissance de nos ventes d’intrants biologiques se poursuit, en hausse de 12 %, pour approcher les 7 millions de dollars de ventes.

 

Pour les semences, la diminution de la production de céréales du printemps en 2020 a causé une baisse de la valeur totale des ventes. Les ventes de Maizex en soya et maïs ont connu une progression de 12,5 % durant l’exercice et le réseau Crop Production, Ontario et Atlantique affiche aussi des résultats remarquables grâce aux marges détaillants sur les intrants.

 

Au Québec, Grains Elite a mis un terme à ses activités en janvier 2021 et transféré ses opérations au partenariat Sollio & Grains Québec. Dans l’est, la stratégie d’approvisionnement et une récolte favorable ont permis de se positionner comme joueur important dans le soya. Dans l’ouest cependant, la sécheresse a grandement réduit la quantité de grain disponible pour la commercialisation.

 

La modernisation de Sollio Agriculture s’est poursuivie avec des améliorations à l’expérience utilisateur d’AgConnexion et différents projets pilotes numériques. De plus, Sollio Agriculture a migré l’ensemble de son infrastructure vers l’infonuagique et accéléré son programme de rehaussement de sécurité.

 

L’agriculture est interpellée pour réduire son empreinte écologique et Sollio Agriculture joue un rôle actif dans la réduction de l’impact environnemental des activités agricoles. La création d’une équipe de responsabilité d’entreprise et le déploiement du plan d’action visant à se doter d’engagements quantifiés ainsi qu’à réaliser un bilan environnemental et hydrique viennent concrétiser notre contribution. D’ailleurs, la Ferme de recherche en productions végétales s’est alignée sur nos objectifs de responsabilité d’entreprise pour guider nos activités de recherche et d’innovation.

 

Afin de demeurer compétitif sur le marché de l’emploi, Sollio Agriculture s’est dotée d’une identité visuelle pour ses besoins de recrutement et de rétention : la promesse employeur « On est là ». Elle est accompagnée de nouvelles initiatives de recrutement, du déploiement d’un nouveau système de paie, sans oublier la nouvelle vision d’aménagement du travail, autant pour les postes au bureau que pour les consignes entourant de façon officielle le télétravail. Voilà autant d’initiatives fortes pour soutenir nos employés cette année en répondant à leurs nouvelles attentes tout comme à nos besoins d’affaires.

 

Sollio Agriculture, avec la participation de plusieurs coopératives et détaillants Agromart, a conclu une entente de partenariat avec Pursell, basé aux États-Unis à Sylacauga, en Alabama, pour la construction d’une usine de fertilisants à libération contrôlée sur notre site de distribution situé à St. Thomas, en Ontario.

 

La mise en place de deux nouveaux partenariats agricoles, Sollio & Agiska Agriculture coopérative et Sollio & Uniag Agriculture coopérative, a été réalisée au courant du dernier exercice.

 

Sollio Agriculture traverse une période de transition en raison de la sous-performance du Secteur des grains et des événements de la dernière année. La division a entamé un important repositionnement de ses activités afin de retrouver la rentabilité ciblée et atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés pour 2025. Nous sommes confiants que la table est mise pour revenir à la rentabilité attendue l’année prochaine.

 

Je termine en remerciant notre chef de la direction, M. Pascal Houle, qui nous soutient dans cet exercice, de même que les membres du conseil d’administration pour leur confiance. Merci enfin à nos employés qui ont tenu le fort. Grâce à leur appui inconditionnel, le maintien des opérations a été possible et a permis de répondre adéquatement aux besoins des familles agricoles canadiennes.

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Chef de file qui remplit avec passion sa mission de nourrir le monde
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Olymel

Rétrospective d'Olymel pour 2019-2020

L’exercice 2020-2021 affiche des résultats en recul en comparaison avec l’exercice précédent. Olymel enregistre toutefois un chiffre d’affaires de 4,2 milliards de dollars, en hausse de 80 millions sur l’année précédente.

 

Bien que les secteurs de la volaille et du porc transformé affichent des résultats positifs, la baisse des volumes et des prix, combinée à un enchaînement sans précédent d’évènements incontrôlables et de conditions de marchés difficiles dans le secteur du porc frais, ont lourdement affecté la performance de l’entreprise.

 

Les exportations vers la Chine ont permis pendant une partie de l’exercice de soutenir le secteur des coupes primaires, mais la pandémie, la pénurie de main-d’oeuvre, la grève de quatre mois à l’usine de Vallée-Jonction et le nombre de porcs en attente ont tous été des facteurs qui ont affecté lourdement les opérations et la rentabilité du secteur du porc frais. Au cours de la majeure partie de l’exercice, les activités à valeur ajoutée ont dû être limitées au profit des abattages et des coupes primaires. Cette situation a entraîné une diminution importante de la marge viande.

Tout comme en 2020, Olymel a également dû composer pour une deuxième année consécutive avec les vagues de la Covid-19 et l’absentéisme lié à cette pandémie. Olymel maintient toujours en place les protocoles sanitaires visant à protéger la santé des employés et à circonscrire la propagation du virus, partout dans ses établissements au Canada. Les coûts comme la prime à la vaccination, les équipements de protection individuelle et les frais de sécurité se sont chiffrés à 7,4 millions de dollars.

 

Production porcine

 

Dans le secteur de la production porcine Est, les gains enregistrés au cours de l’exercice précédent ont cédé la place à une perte pour l’année 2021. Malgré une hausse du prix de vente des porcs commerciaux, l’augmentation des coûts d’alimentation, ainsi que des opérations de couverture sur le prix du porc sont en grande partie responsables de cette situation. La construction de la 5e maternité collective des Fermes boréales s’est poursuivie en 2021 et les premières truies devraient être livrées dans les nouvelles installations de Fugèreville dès le mois de mars 2022.

 

Pour 2021, le secteur de la production porcine Ouest affiche des résultats positifs comparativement à deux années consécutives de pertes. Le secteur contribue à hauteur de 60,3 % à l’approvisionnement total de l’usine d’abattage et de découpe de porcs de Red Deer, en Alberta. Par ailleurs, les travaux de conversion à la stabulation libre des truies entrepris dans les maternités porcines de l’Ouest, qui représentent des coûts importants, se sont poursuivis.

 

Enfin, comme en 2020, Olymel a maintenu dans ses installations partout au pays un niveau de vigilance élevé afin de se prémunir contre l’arrivée au Canada de la peste porcine africaine (PPA). En 2021, l’apparition de cette maladie en République dominicaine a considérableme

 

Porc frais Est

 

C’est dans une conjoncture particulièrement défavorable que les résultats du secteur du porc frais Est pour l’exercice 2021 ont été nettement négatifs, mettant ainsi fin à cinq années consécutives de rendements positifs. Ralentissements attribuables à la pandémie de Covid-19, suspension du droit d’exporter vers la Chine pour les usines de Vallée-Jonction, Princeville et St-Esprit, grève de quatre mois à l’usine de Vallée-Jonction et enfin pénurie sévère de main-d’oeuvre sont des événements qui ont empêché le secteur du porc frais Est d’atteindre ses cibles budgétaires.

 

La grève à l’usine de Vallée-Jonction a également provoqué une baisse importante des volumes de porc frais réfrigéré (chilled pork) exportés vers le Japon, ce qui a également eu un impact négatif sur les résultats.

 

Le nombre de porcs en attente a atteint un sommet historique au cours de l’exercice, amenant l’entreprise à conclure des ententes pour diriger des porcs qui lui étaient destinés vers des abattoirs hors-Québec, ce qui a représenté un coût imprévu de près de 25 millions de dollars.

 

La réduction prévue de nos achats de porcs au Québec et en Ontario et la conversion de l’usine d’abattage de Princeville en établissement de désossage font également partie des perspectives envisagées pour assurer la viabilité du secteur.

 

Acquise en janvier 2020, et après sa première année d’activité complète au sein d’Olymel, F. Ménard a connu en 2021 une contribution positive aux résultats de l’exercice, bien qu’en deçà des attentes. L’usine d’Ange-Gardien a également inauguré en septembre dernier un nouveau quart de travail de soir lui permettant de faire passer ses capacités d’abattage hebdomadaires de 25 000 à 35 000 porcs.

 

Des négociations sont en cours avec Les Éleveurs de porcs du Québec pour le renouvellement de la Convention de mise en marché du porc.

 

Porc frais Ouest

 

Tout comme dans l’est, le secteur porc frais Ouest accuse un résultat négatif pour l’exercice 2021. Malgré une augmentation des abattages, la hausse du coût des matières premières et les fluctuations des devises expliquent principalement la baisse de la marge viande. La fermeture pendant 11 jours ouvrables de l’usine de Red Deer pour cause d’éclosion de cas de Covid-19 en février 2021 a également empêché le secteur d’atteindre une meilleure performance.

 

Rappelons que le permis d’exportation de l’usine de Red Deer vers la Chine est suspendu depuis le 28 avril 2019, soit bientôt trois ans. Une telle situation demeure à ce jour inexplicable aux yeux de la direction d’Olymel.

 

À la lecture des résultats de cet exercice et de ceux que nous enregistrons pour l’année en cours, Olymel devra agir rapidement pour ajuster ses stratégies d’affaires dans le secteur du porc frais.

 

Porc surtransformé

 

Malgré une baisse du volume de ses ventes, le secteur du porc transformé présente pour 2021 des résultats positifs légèrement supérieurs à ceux du dernier exercice. La hausse des prix de vente a également contribué à l’augmentation de la marge viande. La diminution générale des activités de désossage a toutefois provoqué une pression à la hausse sur le coût des matières premières et dans le contexte de la pandémie de Covid-19, la gestion de la main-d’oeuvre a représenté un défi dans tout le secteur. Pour l’avenir du secteur, l’automatisation et la robotisation viendront appuyer des initiatives nouvelles et intensives dans le recrutement et la rétention de la main-d’oeuvre.

 

Le secteur du bacon

 

Le secteur du bacon présente un résultat positif pour l’exercice 2021. Une baisse des volumes de ventes a toutefois été compensée par une hausse des prix, dans un marché des flancs volatile et dans le cadre de variations de taux de change défavorables. Le tranchage et le bacon précuit ont enregistré des baisses de volumes attribuables aux bouleversements des marchés, conséquences de la pandémie de Covid-19, notamment dans le secteur des hôtels, restaurants et institutions (HRI).

 

Volaille fraîche

 

Le secteur de la transformation primaire de volaille affiche une performance exceptionnelle pour l’exercice 2021 avec des résultats positifs qui représentent le double de ceux du dernier exercice. Malgré une augmentation du prix du vivant, le secteur a bénéficié de ventes, de volumes et d’une marge viande à la hausse et d’un ajustement des besoins des consommateurs, malgré la fermeture des restaurants une grande partie de l’année. Des négociations ont été entamées en vue du renouvellement de la Convention de mise en marché du poulet entre les éleveurs et les acheteurs, la dernière étant échue depuis décembre 2021.

 

Après un an de travaux et un investissement de plus de 30 millions de dollars, l’usine d’abattage et de découpe de volailles de Saint-Damase a inauguré ses nouvelles installations de préemballage en septembre dernier. Grâce à des lignes additionnelles de découpe, de désossage et d’emballage en cabarets, l’usine de Saint-Damase dispose désormais de la capacité de servir des clients exigeant de forts volumes de produits de volaille préemballés, des activités autrefois confiées en sous-traitance.

 

Les participations d’Olymel dans Sunnymel au Nouveau- Brunswick et dans Volaille Giannone, au Québec, ont comme l’an dernier contribué de manière significative aux résultats de l’exercice 2021.

 

Volaille surtransformée

 

Une marge viande en forte hausse grâce à une augmentation des prix de vente a permis au secteur de la volaille transformée d’afficher des résultats positifs, largement supérieurs à ceux du dernier exercice. Cette performance est d’autant plus remarquable qu’elle s’est inscrite dans un marché toujours affecté par les impacts de la pandémie de Covid-19 sur les opérations, une sévère pénurie de main-d’oeuvre, ainsi que la baisse des ventes du Service alimentaire. L’exploitation des synergies visant l’intégration harmonieuse des activités de Pinty’s au sein d’Olymel s’est poursuivie tout au long de l’exercice avec pour objectif d’optimiser les opérations dans les usines ontariennes. Le secteur continuera à développer les marques nationales et privées en 2022, en mettant l’accent sur une gestion rigoureuse de l’efficacité et des dépenses

 

Pour l’exercice 2021, le secteur du dindon enregistre des résultats positifs, une première depuis 2016. Malgré une augmentation du coût des matières premières et une baisse des volumes, le secteur affiche une augmentation de la marge viande principalement attribuable à une hausse des prix de vente. L’enjeu de la disponibilité de la main-d’oeuvre dans le secteur va demeurer une priorité pour 2022.

 

Autres faits saillants

 

L’année 2021 a aussi été marquée en mai par l’investissement de 150 millions de dollars du gouvernement du Québec et d’Investissement Québec dans le capital d’Olymel. Il s’agit d’un geste de confiance fort dans le développement et la croissance de l’entreprise.

 

2021 aura également été l’année pendant laquelle s’est concrétisé un partenariat d’affaires dans lequel Sanimax, leader du domaine de l’équarrissage, de la récupération et de la valorisation des sous-produits agroalimentaires et Olymel, son principal fournisseur, ont procédé à un échange d’actions pour une prise de participation minoritaire dans le capital respectif des deux entreprises.

 

2021 a aussi été une année où nous avons poursuivi des projets qui rendent notre entreprise meilleure en termes de responsabilité sociale et plus efficace au plan des opérations. En effet, malgré les impacts de la pandémie, nous avons poursuivi des projets comme l’implantation de systèmes d’anesthésie au CO2 dans le secteur de l’abattage, la transition des maternités porcines vers l’élevage en groupe dans nos fermes et, dans nos usines, la réduction des GES, la récupération de chaleur et la réutilisation de l’eau.

 

Relever le défi de la main-d’oeuvre

 

Les employés d’Olymel, partout au Canada, méritent amplement notre admiration. Depuis deux ans maintenant, les 14 000 femmes et hommes, employés dans l’un ou l’autre de nos nombreux établissements, ont vécu avec le stress du coronavirus. À l’usine, à la maison, dans leurs communautés, nos employés ont été confrontés à des situations inédites. C’est grâce à leur engagement et à leurs initiatives que nos opérations ont pu largement suivre leur cours et qu’Olymel a pu rendre des services considérés comme essentiels et continuer à nourrir le monde. Je veux leur faire savoir que nous ferons tout pour faire de nos établissements des milieux de travail motivants où l’on peut s’épanouir et faire carrière.

 

Dans le contexte d’une pénurie de main-d’oeuvre si grave qu’elle nous met en concurrence non seulement avec nos compétiteurs de l’industrie de la transformation, mais également avec les autres secteurs d’activité, Olymel doit se dépasser dans l’élaboration de stratégies et de moyens pour conserver ses employés, ainsi qu’en attirer et en retenir de nouveaux.

 

Nous avons déjà pris l’initiative de rouvrir des conventions collectives et de bonifier plusieurs dispositions de ces contrats de travail concernant la rémunération et les primes, mais aussi d’autres avantages susceptibles d’accroître notre force d’attraction. Cette approche a déjà suscité beaucoup d’engouement chez nos employés. Il faut aller plus loin en offrant encore plus de programmes d’accueil, de formation et de développement des compétences. Nous allons aussi explorer toutes les avenues possibles, comme le recours aux travailleurs étrangers temporaires qui a donné de bons résultats dans le passé.

 

Réjean Nadeau : un grand bâtisseur

 

Je ne pourrais achever cette revue de l’année 2021 sans évoquer le décès de Réjean Nadeau, emporté par un cancer aussi soudain que fulgurant le 14 octobre dernier. Si notre entreprise a fait preuve d’une telle résilience au cours de ces années de pandémie, l’héritage et l’organisation solide laissés par mon prédécesseur y sont sans contredit pour une grande part. Pendant 25 ans, Réjean Nadeau a occupé le poste de président-directeur général. Rien de ce qui a fait la réussite d’Olymel ne lui est étranger. Succéder à ce bâtisseur représente un grand défi que je relèverai avec l’appui de mes collègues de la Régie interne. Je saisis cette occasion afin de leur exprimer mon appréciation pour leur travail incessant et leur dévouement.

 

En terminant, je voudrais remercier chaleureusement Pascal Houle, chef de la direction de Sollio Groupe Coopératif pour sa collaboration. Ma très vive gratitude va également à Ghislain Gervais, président de notre conseil d’administration, ainsi qu’à tous ses membres pour leur soutien aussi précieux que constant.

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Groupe BMR

Rétrospective de Groupe BMR pour 2019-2020

BMR dresse un bilan positif de la dernière année, avec des ventes nettes s’élevant à 1,534 milliard de dollars comparativement à 1,159 milliard pour l’exercice précédent.

 

Cette hausse est fort satisfaisante alors que l’entreprise a dû naviguer dans un environnement pour le moins variable, marqué par l’incertitude et la volatilité du marché des commodités, la pression sur la chaîne d’approvisionnement ainsi que la pénurie de main-d’oeuvre. La prudence et la créativité qui ont orienté nos actions auront donc porté leurs fruits.

 

BMR, une marque forte, reconnue, et en pleine croissance

 

Si nous avons dû naviguer sur des eaux agitées tout au long de l’année, 2020-2021 aura aussi été synonyme de croissance pour BMR.

 

En effet, 10 nouveaux magasins d’importance ont joint le réseau dans la dernière année, dont 5 hors Québec. La mise en place d’une campagne dédiée pour soutenir les efforts de développement des affaires aura assurément contribué à cette année particulièrement prospère.

 

Même son de cloche du côté de Lefebvre & Benoit qui a poursuivi de belle façon sa croissance, notamment grâce à l’expansion pancanadienne de son modèle d’affaires distinctif.

 

En effet, la dernière année a été marquée par l’ouverture de plusieurs nouveaux centres pour cette division, notamment en Ontario, sur la Rive-Sud de Montréal et à Terrebonne. Nous observons déjà la contribution de ces nouveaux sites à la croissance organique.

 

Autre projet d’importance cette année : l’accélération du déploiement du système OMS au sein du réseau, permettant la collecte en magasin d’achats faits sur le Web. Plus de 100 points de vente offrent maintenant ce service, qui répond d’ailleurs à une attente de la clientèle qui, dans une proportion de 75 %1, préfère récupérer en magasin les achats effectués en ligne selon une récente étude. Le déploiement se poursuivra en 2022.

 

Notons aussi l’exécution de 20 projets majeurs de rénovation dans les magasins du réseau. Ces projets améliorent grandement la qualité de l’expérience client offerte, ce qui permet de fidéliser la clientèle dans un marché compétitif et d’avoir un impact positif sur les ventes.

 

Autre projet d’importance cette année : l’accélération du déploiement du système OMS au sein du réseau, permettant la collecte en magasin d’achats faits sur le Web.

 

Une année sous le signe de l’évolution et de l’agilité

 

Puisque la volatilité dans notre marché semble être une tendance là pour rester en 2022, nous avons choisi de resserrer le plan stratégique des 12 prochains mois. Cinq grands axes ont été priorisés de manière à arrimer les équipes autour de l’amélioration de notre efficacité opérationnelle et de l’optimisation de notre performance financière, éléments clés pour assurer notre succès dans un tel contexte d’affaires. Cet exercice a aussi mené à la révision de notre structure organisationnelle, permettant de maximiser les synergies entre des services aux champs d’expertises complémentaires.

 

Des initiatives d’améliorations opérationnelles ont d’ailleurs vu le jour en 2021, notamment le déploiement d’un nouveau processus permettant une livraison quotidienne dans les magasins corporatifs. Cette nouvelle façon de faire a pour but d’augmenter l’efficacité opérationnelle en magasin et de générer une croissance des ventes grâce à la disponibilité accrue des produits.

 

Toujours soucieux d’être un employeur de choix et d’attirer les meilleurs talents, Groupe BMR a déployé 11 parcours de formation simples et évolutifs, spécifiquement développés pour les équipes en magasin. À cela s’ajoute le lancement de nouvelles cohortes pour les programmes Relais BMR et Tremplin BMR destinés à former la relève en magasin.

 

Plusieurs actions favorisant le bien-être de nos employés et une meilleure conciliation travail-vie personnelle ont également été mises en place, dont le modèle de travail hybride pour les employés du siège social et l’agrandissement de la salle santé, pour ne nommer que celles-ci.

 

En somme, si le dernier exercice a apporté son lot de défis à relever, il aura permis de mettre en lumière toute l’agilité, la créativité et la passion du réseau BMR. Je tiens d’ailleurs à remercier toute l’équipe de Groupe BMR, nos marchands, les coopératives du réseau et Sollio Groupe Coopératif qui ont rendu les accomplissements de la dernière année possibles.

 

C’est avec enthousiasme et positivisme que nous entamons le prochain exercice, où nous aurons à coeur d’optimiser la performance de notre réseau et d’en maximiser la croissance, à tous points de vue.

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