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Il faut renforcer notre chaîne agroalimentaire

 

Lettre ouverte de Ghislain Gervais, président de Sollio Groupe Coopératif

Tracteur en mouvement dans un champs

Pendant le confinement, les Québécois ont renouvelé leur intérêt pour les produits agricoles d’ici. Cet engouement accru des consommateurs envers leur secteur agroalimentaire représente une occasion à saisir pour réinvestir dans l’agriculture et la transformation alimentaire.

Partout, des milliers d’emplois ont été suspendus ou perdus dans plusieurs secteurs. La reprise progressive de l’activité économique permettra certes de les recouvrer en partie, mais cela prendra un certain temps.

Or, le secteur agroalimentaire représente une source tant d’emplois que de création de richesse. Et nous sommes loin d’avoir réalisé tout son potentiel. Nous pouvons raffermir l’économie régionale par des investissements ciblés en agroalimentaire, qui contribueraient rapidement à la relance et consolideraient les assises de l’autosuffisance alimentaire.

Sollio Groupe Coopératif (auparavant La Coop fédérée) regroupe 50 coopératives au Canada qui rassemblent quelque 120 000 membres. Les coopératives, bien implantées dans leurs communautés, représentent un facteur de stabilité et de solidité. Le modèle d’affaires coopératif a traversé toutes les crises au cours des dernières décennies, affichant une résilience constante et une même volonté de redistribuer la richesse dans leur milieu.

Faisant partie des services essentiels, nos trois divisions, Sollio Agriculture, Olymel et Groupe BMR, ainsi que notre réseau de coopératives, ont été au cœur des enjeux de production, de transformation et de distribution alimentaires dans un contexte de crise. Nous en avons tiré d’importantes leçons.

Ainsi, nous envisageons la relance économique en cinq axes, soit des innovations dont la réalisation peut être accélérée par des actions des partenaires des secteurs coopératif et privé, moyennant un appui circonstancié des gouvernements, que voici :

Augmentation de la productivité. Tant en matière de production agricole que de transformation alimentaire, un recours accru aux technologies numériques et à l’innovation permettrait d’accroître et de diversifier notre production dans le respect de l’environnement. Il faut appuyer les collectivités locales et régionales, les producteurs et les entreprises afin d’accélérer ce virage numérique.

Accroissement de l’autonomie alimentaire et exportation. Nous connaissons maintenant les risques d’une dépendance des marchés extérieurs pour notre alimentation. Oui, il faut impérativement accroître notre autonomie. Mais cela ne se fera pas tout seul. Il faut des investissements pour allonger les saisons de production. De plus, nous pouvons créer des milliers d’emplois en vendant notre production excédentaire à l’étranger. Oui, nous produisons d’abord pour nourrir les Québécois, mais les exportations contribuent à nous enrichir collectivement. Chez nous, 28,6 % de tous les emplois sont liés aux ventes de nos produits et services à l’extérieur du Québec.

Développement de la vitalité des régions. Nous pouvons augmenter la richesse des régions en favorisant le maintien des fermes familiales et en stimulant les exportations, en particulier pour les produits transformés. Nous lançons un appel en faveur d’un appui ciblé au financement agricole à la transformation alimentaire, le plus important segment du secteur manufacturier au Québec (avec 71 850 emplois directs et 100 000 indirects).

Soutien à l’économie durable. La généralisation de l’agriculture de précision permet l’utilisation optimale de l’eau et des autres ressources afin de produire en réduisant les gaz à effet de serre. Il faut aussi soutenir (financièrement) le développement des circuits courts d’approvisionnement alimentaire et les ventes en ligne. Cette organisation structurante requiert de nouveaux investissements.

Valorisation des métiers de première ligne. Chez les producteurs agricoles et dans les entreprises de transformation alimentaire, les enjeux de pénurie de main-d’œuvre perdurent. Nous devons valoriser ces métiers et favoriser l’immigration en région. Tant dans le commerce de détail que dans les usines de transformation alimentaire, on a vu l’importance des travailleurs de premières lignes au cours des derniers mois.

C’est le Québec tout entier qui doit se mettre en situation de relance économique. Sollio Groupe Coopératif suggère aux gouvernements des avenues de relance rapide dans une perspective de raffermissement de l’économie d’un grand nombre de régions. Elles visent aussi à renforcer chacun des maillons de la chaîne agroalimentaire qui va de la terre à la table.

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