De La Coop fédérée à Sollio Groupe Coopératif
Un nouveau nom.
Un nouveau nous.
Un nouveau nom.
Un nouveau nous.
Plusieurs grands chantiers, issus de la réflexion stratégique sur le modèle « La Coop fédérée de demain », ont aussi été complétés au cours du dernier exercice. La gouvernance de La Coop fédérée a été renforcée, une nouvelle section de membres a été créée et la dénomination sociale de La Coop fédérée sera modifiée en mars 2020.
De son côté, le projet Vision 2020 continue de progresser. Le réseau n’a pas ménagé ses efforts pour poursuivre et intégrer la consolidation des coopératives et préparer la mise en place de partenariats régionaux et sectoriels.
Les ventes consolidées de La Coop fédérée, en 2019, ont dépassé pour la première fois de son histoire le cap de 7 milliards de dollars, en lien avec sa stratégie de croissance. L’excédent avant ristournes et impôts est de 79 millions de dollars, en baisse par rapport aux dernières années.
Ce résultat a notamment été causé par un environnement d’affaires particulièrement difficile en 2019. Les tensions géopolitiques et commerciales entre les États-Unis et la Chine, entraînant aussi le Canada dans la tourmente, ont bouleversé les marchés agricoles. La fermeture temporaire du marché de la Chine pour les viandes canadiennes, notre plus important marché d’exportation sur une base de volume, a significativement affecté nos résultats.
En ce qui a trait à la croissance de La Coop fédérée et ses divisions, le Bureau de la concurrence a donné son aval, en fin d’année 2019, à l’acquisition des actifs de l’entreprise F. Ménard, un chef de file du secteur porcin au Québec. Cette entreprise, qui produit plus de 1 million de porcs et emploie 1 200 personnes, permettra à Olymel de maintenir sa position parmi les plus importants transformateurs de porcs en Amérique du Nord.
Par ailleurs, la fin des travaux de transformation de l’usine de Yamachiche consolidera les activités de la transformation porcine au Québec et augmentera l’efficacité de nos opérations dans ce secteur.
Du côté du détail, Groupe BMR a établi des partenariats avec des entreprises présentes dans des segments de marchés porteurs. BMR a pris une participation dans Lefebvre & Benoit, chef de file dans la vente de matériaux aux entrepreneurs en construction d'immeubles commerciaux et de multilogements au Québec et en Ontario, un secteur en pleine croissance. Groupe BMR a aussi pris une participation dans les Équipements d’érablière CDL, une entreprise importante dans l’industrie acéricole, un autre secteur en croissance.
Enfin, Sollio Agriculture a poursuivi les travaux de construction et d’installation du terminal portuaire de grains dans le port de Québec. Ce projet permettra de fournir aux producteurs agricoles un accès au marché international d’exportation de grains. Sollio Agriculture a aussi continué l’intégration de ses récents investissements, comme Standard Nutrition Canada dans les Prairies, ainsi que Maizex et Cargill en Ontario.
La croissance de La Coop fédérée n’aurait pas été possible sans l’appui des institutions financières. Cette année encore, nos partenaires financiers ont continué de nous appuyer, tant dans leur investissement sous forme d’actions privilégiées, que dans la mise à niveau de la facilité de crédit et l’octroi de crédits à terme. Nous remercions nos partenaires financiers pour cette belle marque de confiance envers notre organisation et à l’égard du modèle d’affaires coopératif.
Au nom du conseil d’administration, je remercie MM. Gaétan Desroches, Réjean Nadeau, Sébastien Léveillé, Pascal Houle et leurs équipes respectives pour avoir mené avec succès l’ensemble de ces chantiers. Je remercie également nos quelque 15 000 employés qui ont contribué à ces résultats. On ne le dit jamais assez, la force d’une organisation dépend avant tout de la qualité de ses ressources humaines.
Lors du précédent exercice, le conseil d’administration avait entrepris une réflexion stratégique afin de définir le modèle de « La Coop fédérée de demain ». La planification a porté sur de grandes orientations, telles que la stratégie de croissance, la gouvernance, le modèle financier, les ristournes, les talents et l’image de marque. Plusieurs de ces chantiers sont bien entamés, voire complétés.
Sur le plan de la gouvernance, des actions ont été prises ou menées afin de la renforcer. Lors de la dernière assemblée générale, les délégués ont adopté des règlements visant à assurer la pérennité de La Coop fédérée, à maintenir la vie démocratique propre au modèle coopératif, et à faire en sorte que le contrôle de La Coop fédérée reste entre les mains des producteurs agricoles du Québec. L’adoption de ces règlements permet de limiter les risques de démutualisation et de garantir la prépondérance des votes des producteurs agricoles pour les questions liées à la gouvernance.
Dans un souci d’amélioration continue, le conseil d’administration a aussi procédé à un exercice de révision du fonctionnement et de la structure actuelle des différents comités du conseil. Les modifications apportées visent à maximiser la création de valeur et l’efficacité opérationnelle des instances du conseil. Un comité spécifique aux technologies de l’information a aussi été formé. Les technologies de l’information sont un pilier incontournable du développement de La Coop fédérée, tant sur le plan des opérations, des produits et services, qu’en matière de cybersécurité.
Le dernier exercice aura été marqué par la planification de la relève de deux officiers du conseil d’administration, Me Jean-François Harel, secrétaire général, et M. Paul Noiseux, chef des finances, qui, ensemble, cumulent plus de 50 ans d’expérience dans l’organisation.
Au fil des ans, Me Harel et M. Noiseux ont démontré leur dévouement indéfectible envers La Coop fédérée, la saine gouvernance du conseil d’administration, les valeurs de l’organisation et les valeurs coopératives. Au nom du conseil d’administration et en mon nom personnel, je les remercie chaleureusement pour leur importante contribution au développement de La Coop fédérée.
Il me fait plaisir d’accueillir leurs successeurs, Me Josée Létourneau, secrétaire générale, qui sera la première femme à agir à titre d’officier à La Coop fédérée, ainsi que M. Alexandre St-Jacques, chef de la direction financière, plus jeune officier à être nommé à La Coop fédérée.
Sur le plan de l’image de marque, les délégués ont autorisé le changement de la dénomination sociale de l’organisation lors de la dernière assemblée. La Coop fédérée deviendra donc, lors de sa 98e assemblée annuelle, Sollio Groupe Coopératif. Ce sera son quatrième changement de dénomination en près de 100 ans d’existence.
Sollio Groupe Coopératif est une marque simple et moderne, à la portée universelle. Une marque qui est le reflet de notre coeur de métier et qui est une cure de rajeunissement de notre identité. Sollio Groupe Coopératif, la nouvelle dénomination de La Coop fédérée, est une marque qui est le reflet de notre coeur de métier et qui est une cure de rajeunissement de notre identité. Le mot « Sollio » évoque des mots comme « sol », « soleil », « solidarité », « sollicitude », qui représentent bien notre coopérative.
Le mot « Sollio » évoque des mots comme « sol », « soleil », « solidarité », « sollicitude », qui représentent bien ce que nous sommes. Sollio Groupe Coopératif nous permettra d’être reconnus comme la marque de référence dans les secteurs agricole et agroalimentaire canadiens, comme une grande coopérative de calibre international.
De plus, le réseau s’est déjà bien approprié ce nom au cours de la dernière année, avec la marque Sollio Agriculture pour les activités agricoles. Enfin, un autre élément qui ressortait clairement de la réflexion stratégique de « La Coop fédérée de demain », était de mettre en place de nouvelles sections de membres. Avec les acquisitions des dernières années, la dilution du chiffre d’affaires représente un véritable défi pour le maintien de notre identité coopérative. Notre modèle coopératif doit évoluer dans des secteurs ciblés, en fonction de notre expansion géographique et sectorielle.
Nous avons donc le plaisir d’accueillir les quelque 60 marchands indépendants BMR qui se sont affiliés cette année à La Coop fédérée et qui profiteront désormais des avantages reliés au modèle coopératif. Vision 2020 La transformation du réseau s’est poursuivie cette année dans le cadre du projet Vision 2020. Rappelons que ce vaste chantier permettra au réseau de s’adapter aux nouveaux enjeux contemporains, tout en tenant compte de la réalité agricole de chaque région.
Les deux volets de cette transformation évoluent en simultané. Le premier volet de Vision 2020 vise à consolider les coopératives en région afin de créer des regroupements de plus grande envergure. C’est la force, la capacité d’investissement et la valeur de ces coopératives consolidées qui assureront leur croissance. C’est donc dans cet esprit que quatre coopératives de la région du sud du Québec ont approuvé en début d’année 2020 de se regrouper sous une seule entité, Agiska Coopérative (auparavant projet Triomphe). Cette décision s’inscrit en continuité avec le mouvement de consolidation déjà bien entamé dans d’autres régions. Le deuxième volet de Vision 2020 vise à unir les forces des coopératives consolidées avec celles de La Coop fédérée, de manière à offrir des services encore plus efficaces aux producteurs agricoles.
Les travaux se poursuivent pour créer des partenariats régionaux avec les coopératives Avantis et Unifrontières, de façon à assurer leur succès dès le premier jour de leurs activités. Le partenariat agricole Sollio & Vivaco Agriculture coopérative a souligné son premier anniversaire de belle façon. Les résultats ont été supérieurs aux attentes, et des projets d'investissements structurants sont prévus afin de mieux servir les producteurs agricoles de la région. En parallèle, les travaux pour former un nouveau partenariat dans la commercialisation des grains se sont poursuivis.
Cette nouvelle entité, Sollio & Grains Québec Agriculture coopérative, aura pour mission d’offrir les meilleures conditions de mise en marché aux producteurs de grains du Québec. Ce partenariat s’inscrit en droite ligne avec les objectifs de Vision 2020, en générant une meilleure efficacité administrative et opérationnelle, en mettant à profit une expertise de haut niveau, tout en assurant un meilleur accès aux marchés et une meilleure gestion du risque. Un monde porteur, des enjeux importants
Le secteur agroalimentaire est porteur, avec une croissance constante anticipée pour les décennies à venir. Mais les défis restent nombreux. La consolidation du marché agroalimentaire se traduit par une forte concurrence internationale, une concentration des joueurs influents et une modernisation en continu des modèles d’affaires. Le climat géopolitique incertain peut nous priver soudainement de marchés lucratifs. Les crises sanitaires, comme celle de la peste porcine africaine, peuvent créer des déséquilibres de marché sans précédent.
Et les défis ne sont pas uniquement économiques, ils sont aussi environnementaux et sociaux. La dernière décennie aura été la plus chaude de la planète depuis que la température y est mesurée. Difficile de ne pas tenter de faire des liens avec la mauvaise récolte de la dernière saison de culture. Le secteur agricole devra identifier des solutions pour s’adapter rapidement aux aléas des changements climatiques et contribuer à en atténuer les effets. Nos modèles de production sont aussi remis en question.
La tenue de la Commission parlementaire sur les pesticides, à laquelle a participé La Coop fédérée, a bien illustré le fait que notre secteur est polarisé sur nos modèles agricoles, à l’image de la société qui est divisée sur de plus en plus d’enjeux. Au-delà de ce débat, parfois très émotif, on ne peut ignorer que les attentes et les préoccupations des consommateurs sont bien réelles et plurielles et qu’il faudra y répondre. Il faut aussi se préoccuper des jeunes, notre relève, celle qui prendra le flambeau du modèle coopératif. Les jeunes sont nombreux à prendre position sur les enjeux de la société qui les préoccupent : environnement, changements climatiques, bien-être animal, pesticides…
Nous ne pouvons ignorer leurs préoccupations. Nous devons faire preuve de transparence, de confiance et d’intégrité. Nous devons continuer de trouver des solutions aux différents enjeux environnementaux et sociaux. Et Sollio Groupe Coopératif a bien l’intention de continuer dans cette voie. Sollio Groupe Coopératif souscrit formellement aux objectifs de développement durable des Nations Unies et un plan d’action est en cours d'élaboration pour donner suite à cet engagement.
En parallèle, une démarche structurée de responsabilité d’entreprise a été entamée cette année. Notre modèle coopératif répond à un autre élément fondamental. Nous sommes un acteur de prospérité régionale et nous contribuons au développement et à la vigueur économique des territoires.
Cette particularité unique est hautement estimée par nos membres, qui souhaitent avant tout prospérer en région. Le conseil d’administration a donc convenu d’actualiser la mission de Sollio Groupe Coopératif, afin de mieux refléter ces réalités : « Enracinés en région et misant sur sa force collective, nous contribuons à nourrir les gens en veillant à la prospérité des familles agricoles pour assurer au monde un avenir durable. » En conclusion, je remercie mes collègues du conseil d’administration pour leur vision, leur dynamisme et la confiance qu’ils m’accordent. Je remercie aussi l’ensemble des administrateurs et administratrices du réseau. C’est votre engagement et votre détermination qui donnent tout son sens à notre action collective.
produits
dividendes à la Filière Porcine Coopérative
fonds de roulement
excédent avant ristournes et impôts sur l'excédent
actions privilégiées et avoir de la société
ristournes
Chacun agit dans un souci constant de transparence, tant à l’intérieur de l’entreprise que dans ses relations avec les coopératives membres et les autres parties prenantes. Chacun se montre capable d’admettre ses erreurs, donne le crédit à qui il revient et cherche à éviter tout conflit d’intérêts.
Chacun, comme chaque groupe de travail, traite ses partenaires de manière juste et équitable. Nous croyons que chacun mérite de trouver sa place au sein du grand réseau coopératif, d’y être reconnu et de s’y développer.
Chacun assume pleinement sa fonction au sein de Sollio Groupe Coopératif, notamment en veillant à la saine gestion du patrimoine collectif des membres, en s’assurant de bien remplir ses engagements individuels, mutuels et collectifs et à répondre de ses actes ainsi qu’en souscrivant aux objectifs du développement durable.
Animés par un désir d’entraide, nous nous conseillons mutuellement dans la réalisation des objectifs et des projets communs. Nous travaillons ensemble dans une approche ouverte et cohérente et nous nous rallions aux décisions visant le bien commun de l’entreprise.
Pour son exercice clos le 26 octobre 2019, La Coop fédérée a affiché des ventes de 7,282 milliards de dollars et un excédent, avant ristournes et impôts, de 79,4 millions de dollars. En 2018, les ventes se sont chiffrées à 6,516 milliards de dollars, alors que l’excédent s’est élevé à 210,7 millions de dollars. Cette année, plusieurs activités non récurrentes ont affecté les résultats. La Division viandes a été marquée par quelques événements d’importance qui ont eu un impact négatif sur les résultats. Son excédent avant impôts attribuable aux membres se situe à 67,1 millions de dollars comparativement à 167,9 millions de dollars en 2018, soit une baisse de 100,8 millions de dollars.
La suspension des importations de viande canadienne en Chine, de la fin juin jusqu’au début novembre 2019, a radicalement affecté les résultats. Le démarrage des activités d’une usine visant à accroître la capacité d’abattage et à augmenter les valeurs ajoutées, ainsi que la nouvelle convention de mise en marché du porc ont affecté les résultats à la baisse. Le secteur volaille a également enregistré des résultats en diminution compte tenu des conditions de marché défavorables, entraînant une pression sur les prix. L’entreprise acquise dans ce secteur a aussi connu des débuts plus difficiles lors de son intégration. Les ventes de la Division viandes sont en hausse de 297,9 millions de dollars, en raison principalement de la constatation des ventes d’une entreprise d’abattage et de transformation de volaille acquise pour un exercice de plus de onze mois. L’augmentation s’explique également par la constatation des ventes réalisées pour une année complète d’une entreprise spécialisée dans la mise en marché de produits de porc transformé acquise au cours de l’exercice antérieur. En ce qui concerne la Division agricole, l’excédent d’exercice attribuable aux membres est de 36,4 millions de dollars comparativement à 33,4 millions de dollars, représentant une augmentation de 3 millions de dollars. Les acquisitions d’entreprises, réalisées en 2018 et en 2019, ont entraîné une hausse de l’excédent au cours de l’exercice. Cet accroissement a été atténué par les coûts de chantier et de mise en fonction du nouveau terminal maritime à Québec, les frais d’intégrations, le lancement de la marque Sollio Agriculture et l’amortissement afférent aux projets informatiques.
L’excédent a également été atténué par la cessation du projet d’usine d’urée. Les ventes externes de la Division agricole sont en augmentation de 451,7 millions de dollars et proviennent essentiellement des multiples acquisitions réalisées en 2018 et en 2019, particulièrement dans les secteurs des grains et des productions végétales. Les prix des intrants ont également connu une hausse au printemps à la suite des inondations dans le Midwest américain. Ces intempéries se sont aussi reflétées dans le prix des grains. Puis, l’augmentation des volumes reliée aux acquisitions d’entreprises a entraîné une hausse du chiffre d’affaires. Pour sa part, la Division détail, excluant les dépenses corporatives, a réalisé un excédent avant impôts attribuable aux membres de 16,7 millions de dollars comparativement à 16,9 millions de dollars au dernier exercice, soit une légère baisse de 0,2 million de dollars.
Un suivi plus serré et de meilleures ententes commerciales ont permis une amélioration de la marge. Toutefois, cet excédent a été atténué par un accroissement de certaines dépenses opérationnelles telles que les frais de transport, une conséquence de la rareté de la main-d’oeuvre, ainsi que l’augmentation des coûts d’entreposage pour combler un besoin d’espace supplémentaire. Les ventes externes de la Division détail ont augmenté de 7,6 millions de dollars comparativement à l’année dernière. Cette hausse est attribuable à la constatation des ventes de l’entreprise acquise depuis le 1er septembre 2019, contrebalancée par une diminution des ventes de matériaux en raison de la chute du prix des commodités.
Les dépenses corporatives qui sont des charges imputées sont de 18,4 millions de dollars comparativement à 17,4 millions de dollars l'année dernière. Les résultats du secteur énergies sont présentés sous forme de quote-part des résultats par la détention d’une participation dans un partenariat détenue à 50 % par l’entremise d’une filiale. La quotepart des résultats, nette des frais d'administration, attribuable aux membres, est de 7,7 millions de dollars comparativement à 7,3 millions de dollars au cours du dernier exercice.
En 2019, la Société a procédé à une réévaluation du billet à recevoir, enregistré lors de la transaction de regroupement par la Société pour ses activités dans l’énergie. Une charge de dépréciation de 30,8 millions de dollars a été constatée pour refléter la recouvrabilité de ce billet. Le coût des ventes et les frais de vente et d’administration ont atteint 7,183 milliards de dollars, contre 6,346 milliards de dollars pour l’exercice précédent. L’augmentation est principalement attribuable à la croissance des ventes, à une hausse du prix de certaines matières premières, à l’intégration des entreprises acquises au cours de l’exercice et à des frais directs reliés à l’augmentation des ventes permettant de soutenir cette croissance. Les frais financiers se sont élevés à 51,5 millions de dollars pour l’exercice 2019, alors qu’ils ont totalisé 22,6 millions de dollars au cours de l’exercice précédent. La hausse des frais financiers résulte de l’augmentation de la dette moyenne combinée à la hausse des taux d’intérêt. En tenant compte des résultats de ses divisions, La Coop fédérée affiche un excédent d’exploitation consolidé de 48,1 millions de dollars, alors qu’en 2018, il atteignait 146,9 millions de dollars.
En ce qui concerne les autres contributions, mentionnons le poste « quote-part des résultats des partenariats », soit des entreprises dans lesquelles la Société détient un contrôle conjoint. Cette quote-part a totalisé 34,9 millions de dollars, comparativement à 47,2 millions de dollars pour l’exercice précédent. Elle a diminué compte tenu principalement de l’enregistrement de la quote-part des pertes d’une activité de transformation des viandes. Au poste « quote-part des résultats des entités sous influence notable », soit des sociétés dans lesquelles nous détenons moins de 50 % des participations, la quote-part s’est élevée à une perte de 2,5 millions de dollars, alors qu’en 2018, cette perte était de 0,1 million de dollars. La diminution de la quote-part est attribuable à la décision d’abandonner le projet de construction d’une usine intégrée d’urée et de méthanol.
Le poste « résultats des autres placements », soit les revenus d’intérêts et de dividendes des autres placements, a totalisé 2,2 millions de dollars comparativement à 1,7 million de dollars pour l’exercice précédent. Le poste « gains nets (pertes nettes) à la cession et à la réévaluation d’actifs » totalise une perte de 3,3 millions de dollars en 2019, comparativement à un gain de 9,6 millions de dollars en 2018. La perte provient de la réévaluation d’un billet à recevoir dans le secteur énergies, contrebalancée par des gains sur dispositions d’immobilisations corporelles, particulièrement un gain provenant de la vente de l’immeuble abritant le siège social et d’un gain réalisé lors de l’acquisition d’actifs d’une entreprise du secteur agricole.
En 2018, le montant du gain provenait essentiellement de la réévaluation de la valeur d’un placement qui était détenu au moment de l’acquisition de contrôle. Le poste «gain découlant de l'indemnité d'assurance » totalisait 5,5 millions de dollars en 2018. Le solde provenait d’un recouvrement pour les installations de la Division viandes. L’excédent avant ristournes et impôts sur l’excédent s’est élevé à 79,4 millions de dollars, comparativement à 210,7 millions de dollars pour l’exercice précédent. Pour l’exercice clos le 26 octobre 2019, compte tenu des ristournes déclarées de 17,6 millions de dollars et des impôts sur l’excédent de 13,1 millions de dollars, l’excédent net est de 48,6 millions de dollars, alors que celui de l’exercice 2018 était de 135,4 millions de dollars. L’excédent attribuable aux membres et versé à la réserve générale de la Société est de 38,4 millions de dollars, comparativement à 115,6 millions de dollars en 2018, alors que l’excédent attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle est de 10,2 millions de dollars et 19,8 millions de dollars en 2018. Notez qu’à la lumière des résultats de l’exercice 2018- 2019, le conseil d’administration a statué, le 15 janvier dernier, de verser un dividende de 2,4 millions de dollars aux détenteurs des actions de la Filière porcine coopérative.
Société mère Les dépenses nettes de la société mère ont totalisé 9,0 millions de dollars, comparativement à 27,4 millions de dollars pour l’exercice précédent. La constatation d’un gain sur disposition et le rendement très favorable sur l’actif actuariel expliquent la variation.
Les ressources humaines jouent un rôle primordial dans le succès de La Coop fédérée et l’année qui vient de se terminer n’y fait pas exception. Chantier Talents et culture Rareté de main-d’oeuvre, transition générationnelle, révolution technologique, nul doute que la gestion du talent constitue un enjeu critique de compétitivité. C’est pourquoi le chantier Talents et culture, émanant de la réflexion stratégique du conseil d’administration annoncé l’an dernier, a été introduit, soutenant trois axes d’intervention : la planification de la relève, l’implantation d’une culture de mobilité entre les divisions, et le développement de la capacité d’exécution par un parcours de leadership.
Fonds de retraite Un jalon crucial a été atteint cette année avec l’arrivée de Groupe BMR dans la fiducie globale des fonds de retraite qui compte plus de 600 millions de dollars d’actifs. Cette force du réseau nous donne ainsi accès à des frais plus compétitifs et à des placements novateurs. La santé globale La santé globale constitue une préoccupation réelle de nos employés. Avoir une main-d’oeuvre en santé, financièrement, physiquement et psychologiquement, procure des bénéfices remarquables, que ce soit sur la productivité ou la mobilisation. Dans cette lignée de santé, la mutuelle de prévention des coopératives a connu un nouvel essor et plusieurs autres initiatives ont été réalisées, dont la mise en place du compte mieux-être avec notre assureur et la télémédecine. Rayonnement Pour la troisième année consécutive, La Coop fédérée a obtenu la certification Parité de La Gouvernance au féminin, avec, cette fois-ci, la certification Or. L’intégration des femmes étant un objectif bien réel, soulignons la tenue d’un atelier de sensibilisation sur l'équité des genres destiné aux dirigeants du réseau lors de la rencontre semi-annuelle. Nous maintenons notre implication à l’Effet A, une organisation qui vise à faire avancer l'engagement professionnel des femmes, avec une 4e cohorte provenant des différentes divisions.
La Coop fédérée fait également partie, encore une fois, de la prestigieuse liste Montreal’s Top Employers, une désignation reconnaissant les employeurs qui offrent des lieux de travail exceptionnels. Une année de croissance et de tensions L’année a été riche en bouleversements politiques, dont un des points culminants a été la conclusion in extremis entre le Canada et les États-Unis d’une nouvelle entente commerciale qui remplace l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) par l’Accord Canada – États-Unis – Mexique (ACEUM). Cet accord affecte plusieurs pratiques de notre industrie, notamment la gestion de l’offre, et touche les acquis de nos entrepreneurs agricoles. Un dossier à suivre. L’année qui s’ouvrait pourtant sous le signe d’une reprise économique vigoureuse, avec l’annonce d’une croissance en forte hausse, s’est vite transformée en tensions géopolitiques. Alors que nos réformes et acquisitions des années précédentes se mettaient en place et qu’elles portaient leurs fruits, on a rapidement vu poindre des tensions qui ont eu des répercussions négatives dans le secteur du porc, entre autres.
À ces tensions, se sont ajoutées les préoccupations environnementales du consommateur citoyen, sans oublier les effets des changements technologiques et, dans certains cas, des signes avant-coureurs d’agribashing. Longtemps les démographes nous l’ont dit : le vieillissement de la population et les départs à la retraite feront pression sur la main-d’oeuvre. Nous y sommes et tout le monde est touché. Nos réformes et transformations de la dernière décennie dans l’ensemble de nos secteurs d’activité nous ont permis de faire face à ces temps difficiles. Nous nous souviendrons aussi de l’année 2019 comme celle d’un printemps froid et tardif, d’un été sec et d’un automne difficile en productions végétales. Gardons également en tête les difficultés vécues par nos membres de l’industrie laitière. Voici quelques faits saillants de l’année : • La mise en oeuvre de notre vision 2020.
Le premier partenariat en agriculture est né. • L’approbation de l’assemblée générale, par un vote à 93 %, de notre stratégie de marque et de notre nouvelle identité, Sollio Groupe Coopératif. • Le lancement de l’identité de notre Division agricole, désormais Sollio Agriculture, qui depuis ne cesse de se positionner dans son marché. • Le vote de l’assemblée générale d’un règlement qui diminue le risque de démutualisation de notre organisation. La Coop fédérée a déposé un mémoire à la Commission nationale de l’agriculture, des pêcheries et des ressources naturelles (CAPERN), dans le cadre d’un mandat du gouvernement du Québec visant à examiner les impacts des pesticides sur la santé publique et l’environnement ainsi que les pratiques de remplacement innovantes disponibles. La Coop fédérée souscrit à l’agriculture durable en tenant compte des avancées technologiques et en respectant le savoir-faire de l’organisation et de ses membres. Cette année, nous avons aussi créé la section des marchands indépendants BMR, issue de la réflexion stratégique du conseil d’administration. Elle nous permet de positionner notre modèle d’affaires dans le marché et de profiter des occasions de celui-ci. La création future de la filière porcine Ouest est issue de la même réflexion.
La notoriété de notre organisation est en forte hausse. Nos efforts de communication, de publicités, nos relations avec les médias, l’utilisation judicieuse de nos réseaux sociaux, jumelés à nos communications gouvernementales, nous procurent de la reconnaissance en tant qu’acteur clé dans notre domaine. Partout, on nous reconnaît notre culture, nos valeurs et nos conditions de travail. Nous avons également honoré nos valeurs, dont celle de nos engagements communautaires et sociaux. Notre activité de philanthropie évoluera vers une organisation plus forte avec la création d’une fondation. Elle misera sur des créneaux d’intérêt pour l’organisation et nos propriétaires. Le comité de direction se joint à moi pour remercier tous les membres du conseil d’administration et le président, M. Ghislain Gervais, pour leur appui et leurs conseils au cours de la dernière année.
Nous sommes reconnaissants devant l’engagement et le dévouement dont vous avez fait preuve durant le dernier exercice. Un remerciement également à tous les présidents et directeurs généraux des coopératives affiliées pour leur excellente collaboration. Il convient de remercier très chaleureusement tout le personnel de notre organisation ainsi que mes collègues du comité de direction. En terminant, je n’oublie pas nos divisions et leurs équipes de direction ainsi que l’ensemble de nos employés au Québec et au Canada, pour leur fidélité et leur engagement.
Sollio Groupe Coopératif est aujourd’hui la plus importante organisation agroalimentaire au Canada ayant les racines bien ancrées au Québec. Elle est un acteur clé influent du développement des ressources alimentaires durables.